Des activités économiques sont paralysées ce lundi 08 juillet en ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, après un appel à observer deux journées ville morte par la communauté Yira, suite au meurtre de 2 sujets de cette communauté.
Selon des observations faites par buniaactualite.cd, certaines boutiques du marché central, marché Monuc, ont fermé et l’on pouvait voir un groupuscule en pleine discussion, s’inquiétant de tueries urbaines visant des opérateurs économiques.
Des commerçants ouvrent secrètement leurs magasins, sous réserve d’être surpris et qu’ils ne subissent des représailles. Les détenteurs des cabines de charges téléphoniques restent aux yeux rivés de gauche à droite, certains n’ouvrent qu’à moitié leurs portes, en contemplant les mouvements irréguliers de la ville.
Cette communauté recommande au service de sécurité de rechercher et d’arrêter les auteurs de ces actes, puis de les déférer devant la loi pour qu’ils en répondent.
Elle note également dans sa prise de décision, la tuerie de 11 autres sujets Yira entre janvier et juillet 2024 dans les mêmes circonstances élucidées. Elle précise que cette mesure concerne d’autres secteurs de la vie, notamment, le transport, les champs et autres.
« Nous avons décidé parce que depuis janvier jusqu’à juillet ici, nous avons perdu 11 sujets dans les mêmes circonstances. C’est ainsi que nous avons décidé deux journées de deuil, à dater d’aujourd’hui lundi au mardi 09 juillet 2024 », a déclaré Mufalme Ezekias Muhindo, président intérimaire.
Cette situation impacte négativement sur les activités économiques et sociales, affectant des habitants qui dépendent des commerces locaux.
Contactée en pleine activité commerciale, une maman de quarantaine d’années détenant un restaurant, exprime sa tristesse en constatant une baisse sensible de ses clients.
« Aujourd’hui, je ne reçois pas autant de clients qu’auparavant. Cette situation nuit à la fréquentation de mon restaurant », s’est-elle exprimée.
En réaction, le commissariat urbain de la Police nationale congolaise a annoncé l’interpellation des suspects liés à ces meurtres, pour interrogatoire en attendant des enquêtes approfondies.
Jonathan Bavonga et John Mary Ndika