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    Kathosha Mugera n’est plus cet enfant qu’on ne pouvait retrouver que dans la “brousse” de l’Ituri. Ses mains ne tremblent plus à porter des armes, elles portent maintenant des pinceaux.

    Kathosha Mugera a trouvé de quoi subvenir à ses besoins. Désormais, il est en pleine ville de Bunia sous le heureux regards de plusieurs admirateurs.

    Lorsque vous allez à la rencontre de cet artiste peintre, nommé Kathosha Color, au quartier Ndibe dans la périphérie nord-est de la ville de Bunia, vous le trouverez assis devant son tableau. Des enfants et des femmes du quartier l’entourent. Vous pouvez lire sur l’un de ses tableaux : “même la guerre a des limites”, ce message qui exprime l’essentiel du paysage qui emporte tous ces regards vers les fins fonds des zones des conflits armés.

    “En voyant le tableau que j’ai réprésenté ici, il y a deux images. D’un coté, c’est bleu et de l’autre c’est rouge. Du coté rouge, c’est là où il y a eu la guerre. La violence s’en est suivie, l’incendie des maisons, et des personnes décapitées…la guerre est l’un des facteurs de la destruction de la nature. Du coté bleu, l’on voit des déplacés qui sont bien acceuillis par des militaires.”, explique l’artiste.

    Ce demobilisé des groupes armés, engagé aujourd’hui pour la cause humanitaire

    En 2005, Katosha Mugera dépose les armes. Il apprend avec passion la peinture et d’autres métiers de l’art qu’il applique avec détermination. A l’occasion de la journée mondiale de l’art, le Comité International de la Croix Rouge, CICR Bunia, s’est approché des artistes dessinateurs de la place. Objectif, passer des messages sur des thèmes clés de la problématique humanitaire de l’Ituri.

    Kathosha est parmi les brillants peintres sélectionnés par cette organisation internationale. Il peint la guerre autrement, plaidant pour une “humanisation de la guerre”.

    Révolté contre toutes les violations commises durant la guerre, le peintre lance un signal fort aux porteurs d’armes.

    “En bref, mon message est que les porteurs d’armes respectent le Droit International Humanitaire (DIH)”, dit-il.

    En plus de plusieurs textes, il fait mention des legislations nationales, les Protocoles additionnels 1 et 2 (du DIH) interdisant la participation des enfants aux hostilités.

    Lire aussi : Bunia: Le CICR a organisé une exposition d’œuvres d’arts conçues par des artistes locaux

    La Rédaction

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