La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri accueille ces derniers jours des milliers des déplacés fuyant les atrocités dans les localités de Komanda, Makayanga et environs dans le sud du territoire d’Irumu où des affrontements opposent les FARDC aux rebelles ougandais de l’ADF ainsi que d’autres milices locales, notamment les FPIC connus sous le nom de “Chini ya kilima ”.
Cependant sur place, les habitants craignent une probable infiltration des ennemis parmi ces déplacés qui entrent sans aucun contrôle.
Xavier Asani, un activiste sociopolitique de la place appelle les services de sécurité à plus de vigilance face à cette situation.
« Nous sommes entrain d’alerter actuellement les autorités pour qu’elles asseyent de mettre en place un mécanisme d’identification de ces déplacés. Nous, de notre côté en tant que jeunesse, nous craignons que dans ce flux de la population il y ait infiltration des ennemis dans la ville de Bunia. Il faut savoir au moins leur identité, qui sont-ils ? Est-ce qu’ils n’ont pas porté les armes ? ” a-t-il déclaré dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Le commissaire provincial de la police qui reconnaît l’importance de cette préoccupation, dit avoir mis en place un dispositif nécessaire dans la ville et aux environs pour pallier à toute éventualité.
« Avec l’afflu des gens, un rebelle peut entrer. Il faudrait que la population soit éveillée et de notre côté nous prendrons des dispositions qui s’imposent pourque nous ne manquions pas des éléments dans les quartiers là où il y a un afflu de gens. Nous avons une présence accrue des policiers pour pallier à toute éventualité ” a affirmé le Commissaire Divisionnaire adjoint Ngoy Sengelwa Kyo.
Hormis l’aspect sécuritaire, ces déplacés de Komanda qui ont trouvé refuge à Bunia et à Mambasa, vivent sans assistance humanitaire.
Marcus Jean Loika
