Une tension palpable règne dans le quartier Ngoy, situé dans la commune de Shari, à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Depuis plusieurs semaines, un phénomène secoue cette entité. Il s’agit de la propagation suspecte du « poison » qui suscite peur et colère parmi les habitants.
Le 21 mai 2025, face à la recrudescence des alertes provenant de la population, le chef du quartier, Kiliyani Kiza Jean-Faustin, a pris la parole publiquement pour dénoncer cette situation qu’il qualifie de dangereuse et délibérée.
« J’ai été alerté par les habitants au sujet de la propagation du poison dans certaines avenues de mon entité. Il y a des personnes qui le diffusent intentionnellement pour nuire à la population. Celui qui est à l’origine de cette pratique doit se méfier car bientôt il sera déniché », prévient cette autorité municipale.
Selon les informations recueillies par Iturivision.cd, plusieurs cas suspects ont déjà été signalés dans différentes artères du quartier et les rumeurs évoquent une pratique occulte destinée à affaiblir physiquement ou psychologiquement les résidents.
Indigné par la gravité de la situation, le chef de quartier n’a pas mâché ses mots à l’égard des individus extérieurs à Ngoy qu’il soupçonne de semer le désordre : « Si quelqu’un vient d’une autre entité pour s’imposer dans mon quartier, je lui recommande de partir avant d’être arrêté. Je suis particulièrement attentif à un nom qui circule, celui de Genèse. Si cette personne est appréhendée, elle assumera les conséquences ».
L’absence des explications claires alimente les théories les plus diverses pendant que les autorités locales appellent à la vigilance, à la collaboration avec les forces de l’ordre et à la dénonciation de tout comportement suspect.
Alors que l’enquête suit son cours, la population attend des actions concrètes pour dissiper l’angoisse qui plane sur le quartier. Pour l’instant, la priorité selon les responsables, reste la protection des habitants et l’identification des auteurs présumés de cet acte que beaucoup assimilent à une attaque insidieuse contre la communauté.
Dorcas Faya