Le Comité international de la Croix-Rouge a sensibilisé une trentaine de représentants des sites des déplacés, à savoir Kigonze, ISP et Tsere, sur son mandat et ses activités, le jeudi 05 septembre à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.
Parmi les thématiques du jour a figuré particulièrement celle de la protection des liens familiaux. Un sujet jugé pertinent pour cette cible compte tenu des séparations familiales qui surviennent lors des déplacements.
Augustine Nziavake, agent de terrain au département de protection des liens familiaux du CICR, estime qu’il était indispensable de sensibiliser cette couche de la population sur la problématique de séparation des enfants de leurs familles.
« Nous sommes partis du constat qu’à Bunia, il n’y a pas beaucoup de demandes qui se font pour la recherche des membres de famille séparés, alors que nous savons que bon nombre de déplacés ont trouvé refuge en Ouganda à la suite des hostilités qui ont eu lieu en Ituri », a-t-elle dit.
À elle de poursuivre : « Il était donc indispensable pour nous de leur faire savoir que le rétablissement des contacts, voire la réunification des membres de famille, est un service qui leur est offert gratuitement par le CICR. »
Yabati Désiré, président du site Kigonze à Bunia, a pour sa part renseigné que cette sensibilisation relève d’une importance capitale, car depuis 2018, de nombreux enfants ont été séparés de leurs parents pendant les déplacements massifs de populations suite aux hostilités en territoire de Djugu, des enfants qui n’ont jamais été retrouvés.
« Maintenant, ce qui nous reste à faire, c’est de rentrer vers nos bases respectives et de les sensibiliser afin que des personnes concernées recourent à ce service afin de bénéficier de l’aide dans la recherche des leurs », a-t-il déclaré.
Depuis le début de l’année en cours, 28 enfants ont déjà été réunifiés par le CICR à Bunia en provenance du RCA, du Haut-Uele et du Nord-Kivu.
Joel Wells