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    Derrière le miroir d’insécurité, Ituri est une province dotée de tout. Entre des multiples défis et nourrir sa famille, Mariam Mapamboli avait un choix à faire. Dans une province étiquetée terre à histoire tumultueuse, elle doit lutter quotidiennement pour subvenir à ses besoins. Saison pluvieuse ou sèche, peu importe.

    Les femmes entrepreneures de la province de l’Ituri, notamment dans la ville de Bunia, capitale provinciale, sont confrontées à de nombreux défis. L’accès au financement, la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, le manque de réseautage ou de mentorat, ainsi que parfois des stéréotypes de genre dans le monde des affaires, font partie de ces défis.

    En dépit de ces problèmes, de nombreuses femmes connaissent un succès remarquable dans le domaine de l’entrepreneuriat et donnent envie aux autres de suivre leurs traces. Ce mardi 23 juillet, il est 12 h 30, heure locale à Bunia.

    Dans un trafic routier dense, des motos et des voitures se déplacent rapidement, une jeune femme, Miriam Mapamboli, une vingtaine, quitte son quartier Ndibakodu à pied, situé à environ 5 kilomètres du centre ville, afin de se promener dans les rues ensoleillées toute la journée.

    Sur un plateau, elle se déplace du boulevard de la Libération au grand marché, où elle expose des fruits comme des mangues, des avocats et des bananes plantain.

    « En ce moment, nous traversons des périodes extrêmement difficiles. L’économie de notre pays est en difficulté, les taux connaissent une détérioration quotidienne. Je dois acquérir mon autonomie. Le taux d’emploi dans ce pays est préoccupant. Ainsi, j’ai entrepris de me lancer dans le commerce ambulatoire des bananes plantain, des avocats, des mangues et d’autres fruits. Je porte avec fierté ma boutique sur la tête. Je n’ai pas l’habitude d’être dépendante des autres. Je dois me battre, car je suis fière de parcourir les rues, de quartier en quartier, pour gagner ma vie », s’est-elle exprimée au micro de buniaactualite.cd

    La bonne humeur, le courage debout pour affronter les obstacles !

    Son histoire est particulière. Mapamboli a été laissée par son présumé mari alors qu’elle était enceinte et a dû faire face à son triste destin. Actuellement, elle s’occupe de son enfant seule. Originaire d’une famille défavorisée, elle affronte de nombreux obstacles tout en gardant espoir pour l’avenir. Miriam représente une véritable source d’inspiration pour tous ses proches.

    Outre ses occupations actuelles, elle a de grands rêves d’entrepreneuriat pour l’avenir. Elle sera guidée par sa détermination et sa vision claire vers le succès. Grâce à sa puissance intérieure et à sa détermination inébranlable, Miriam est préparée à atteindre des objectifs immenses, a-t-on constaté dans notre échange.

    « Après près de six ans depuis le début de mon activité en 2019, les défis demeurent toujours aussi nombreux. Ma perspective est à plusieurs niveaux », a-t-elle indiqué avec enthousiasme.

    Nécessite d’appuyer des femmes en perspective entrepreneuriale !

    La courageuse femme appelle les gouvernements à soutenir les femmes subalternes qui s’efforcent de travailler dur dans les entreprises. Celle-ci soutient fortement l’attribution de mesures de soutien spécifiques pour assurer l’égalité des opportunités et le bien-être de toutes les femmes au travail. Miriam est convaincue de l’importance de mettre en place un cadre inclusif où chaque femme, peu importe son statut, peut s’épanouir et apporter une contribution pleine à la société.

    « Je sollicite le soutien des gouvernements pour les femmes qui exercent de petites activités. Elles possèdent une perspective claire, mais sont restreintes par le manque de ressources financières. J’ai différentes perspectives d’avenir, telles que la création d’une entreprise axée sur des activités entrepreneuriales, comme la production de jus à base de mangue », a-t-elle indiqué.

    Elle est née le 17 juillet 1997 à Bunia, pendant que des communautés étaient divisées peu avant la guerre interethnique. Elle a étudié à l’école primaire Murongo et à l’Institut Ulimwengu pendant sa scolarité secondaire. Elle a entamé ses études universitaires dans le territoire de Mahagi, mais a dû les interrompre en raison de la pénurie de ressources. En dépit des difficultés, elle continue de rêver d’une vie meilleure.

    Jonathan Bavonga

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