La Direction générale des recettes de l’Ituri, DGRPI en sigle a lancé ce mercredi la campagne de recouvrement forcé des vignettes sur toute l’étendue de la province.
« Nous donnons trois jours à la population iturienne pour venir acheter chacun sa vignette. Lundi nous procédons à un bouclage pour forcer les récalcitrants à payer avec des pénalités » a affirmé Alowa Obema Etienne, Directeur de cette régie, ajoutant que le plus bas prix pour les véhicules équivaut à 29$ et pour les motos c’est 10$.
Le gouverneur de province qui a présidé la cérémonie de lancement et qui a acheté publiquement la vignette pour l’un de ses véhicules privés a ordonné de ne laisser circuler aucun véhicule non en règle :
« Il faut d’abord donner des moyens au gouverneur avant de l’accuser d’être incapable de développer la province. Le contrôle citoyen ne peut se faire que si les citoyens se sont bien acquittés de leur devoir civique » a déclaré Abdallah Pene Mbaka, à l’issu d’un échange avec la presse.
Tout en comprenant la nécessité du payement de la vignette, Pamba Shalom, Président de l’association des taximen moto de l’Ituri, ATAMOI, se plaint cependant de l’état pitoyable actuel des routes d’intérêt provincial :
«L’impôt est un devoir civique, tout le monde devrait le payer. Il faut leur donner des moyens pour qu’ils nous réparent les routes, c’est vraiment grave l’état des routes dans notre province » nous a-t-il confié.
Plusieurs axes routiers connaissent en effet un délabrement très avancé, y compris l’axe Iga barrière-Mungwalu où les conducteurs affirment vivre un calvaire pour traverser le bourbier du village Libina ainsi que l’axe Bunia-Kasenyi qui, pas plutard qu’hier, était coupé à la circulation suite aux fortes pluies qui s’abattent actuellement dans la région.
La Redaction