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    À Bunia, les personnes déplacées victimes des atrocités des groupes armés font face à un sérieux défi de prise en charge sanitaire. Un cauchemar vivant pour ces milliers de personnes qui vivent dans un environnement malsain, alors que cette situation les prédispose à contracter diverses formes de maladies. MUSACA se propose. 

    À la suite de la pénurie des assistances humanitaires dans le secteur de santé, c’est un réel besoin pour les personnes déplacées qui s’attendent à une gratuité de soins suite à leur statut de vulnérables.

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    Cette problématique de l’accès au soin de santé reste un réel calvaire pour des milliers de familles déplacées financièrement défavorisées.

    Présente dans ce secteur, la mutuelle de santé Canaan s’est assignée la mission de venir à la rescousse de ces populations vivant à leur triste sort grâce à l’appui financier de ses partenaires CARECONCEPT et DIFAEM.

    En effet, la MUSACA vient de commencer une série de sensibilisation dans les ménages des personnes déplacées pour une assurance santé dans 4 sites à Bunia. Il s’agit notamment du site de l’ISP, de Kigonze, de Tsere et de Bembeyi qui bénéficieront de cette assistance participative.

    La directrice de cette mutuelle de santé, Madame Meda M’piana, renseigne que cette assurance est volontaire, mais aussi adaptée à la situation financière des déplacés. « Nous nous sommes intéressés premièrement aux femmes que nous avions précédemment accompagnées à la création des activités génératrices de revenus et nous pensons que c’est un tarif raisonnable et adapté aux conditions des vies des personnes déplacées », a-t-elle expliqué.

    À elle de poursuivre : « Il est possible que les personnes déplacées arrivent à se prendre en charge, qu’il y ait ou pas assistance humanitaire. Il suffit de nous mettre ensemble et de travailler sur un système permettant de pérenniser la prise en charge sanitaire ».

    Une assurance qui se souscrit à 15 $ l’an par individu et couvre jusqu’à 75 % des frais d’hospitalisation pour les maladies ambulatoires d’une durée maximale de 7 jours d’hospitalisation, à savoir le paludisme, la fièvre typhoïde, l’accouchement pour les femmes et d’autres maladies concernant les enfants.

    Une satisfaction pour des femmes déplacées qui ont eu à participer à une séance de sensibilisation allant dans le sens d’inviter les personnes déplacées à souscrire à ce service ce mercredi 18 juillet.

    Madame Sifa, une résidente du site de l’ISP, a partagé ses impressions à ce sujet : « Je suis très satisfaite de cette assistance que nous apporte MUSACA. Car par jour, nous dépensons possiblement au-delà de 15 $ pour des soins quand nos enfants sont malades. Mais avec 15 $ pour une année, c’est vraiment un soulagement pour nous ! », s’est-elle exclamée en invitant d’autres femmes à s’enregistrer.

    Notons que ce n’est pas la première intervention de la MUSACA en faveur des personnes déplacées dans le secteur de la santé. Cet énième projet vient assoupir les difficultés d’accès financier aux soins de santé des personnes déplacées premièrement à Bunia.

    Joel Wells

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