Dans le cadre de la lutte contre la désinformation, la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a organisé, ce vendredi 20 juin 2025, une session de sensibilisation à l’intention d’une centaine de jeunes, dont une trentaine de filles dans la salle de court d’appel.
L’activité, combinant une formation et une simulation judiciaire, visait à alerter sur les dangers de la propagation de fausses informations. Ceci, pour décourager la désinformation qui peut avoir des répercussions négatives sur les opérations militaires pour le cas échéant de l’Ituri.
Un cadre symbolique pour un message fort à choisir le tribunal comme lieu de formation de manière symbolique, pour faire comprendre aux jeunes que, s’ils ne font pas attention, ils risquent de devenir des prisonniers ambulants à cause de la désinformation qu’ils relayent sans en avoir conscience a expliqué le porte-parole de la Monusco Jean-Tobie Okala : « L’objectif était de montrer que partager des informations non vérifiées peut avoir des conséquences juridiques graves ».
Pour quelle atteinte cette approche ?
Le porte parole de la Monusco explique que le procès fictif a été simulé, mettant en scène une situation courante dont la diffusion d’une rumeur accusant un père de famille d’avoir tué une personne par l’empoisonnement.
« Vous avez vu les dégâts : le couple a été brisé, le mari a dû quitter le quartier… C’est le genre de ravages que peut causer une simple fausse information, a souligné l’animateur de la séance. Les articles 358, 359 et 360 de la loi congolaise sur le numérique, réprimant la diffusion de fausses nouvelles, ont été rappelés pour marquer les esprits» a-t-il conclu.
Dans une interview avec buniaactualite.cd, Mr. Tobie a rappelé que la désinformation n’est pas un phénomène nouveau, mais que les réseaux sociaux l’ont amplifié, au point de provoquer des crises : «Nous ne menons pas cette lutte parce que nous en sommes nous-mêmes victimes, mais parce que c’est un poison pour nos sociétés ».
L’organisation envisage d’autres séances, notamment un grand procès fictif public sur le boulevard de la libération à Bunia pour toucher un public plus large entre autre les motards, commerçants, étudiants et enfants de la rue.
Grâce Kasemire