Le cadre de concertation de la société civile sur les ressources naturelles, CDC en sigle, a lancé ce lundi la campagne de vulgarisation de la loi de 2015 régissant le secteur des hydrocarbures en RDC. Une vingtaines de leaders communautaires étaient présents dans la salle de conférence de l’hôtel Gold Star qui a accueilli la séance.
« C’est pour éviter l’ignorance et permettre à la population ainsi qu’aux autorités étatiques et l’assemblée provinciale à contrôler les entreprises pétrolières dans notre milieu. Cette loi introduit plusieurs innovations par rapport à l’ancienne, notamment l’institution d’un fond pour les générations futures que ces entreprises doivent réserver en vue d’assurer la survie des communautés après leurs travaux d’exploitation. Les exploitants pétroliers doivent également contribuer au développement des contrées dans lesquelles ils exercent. Même l’Etat a une dette envers les communautés locales avec les fonds qu’il récolte auprès des pétroliers en guise d’impôts et taxes » explique Jimmy Munguriek, un des organisateurs qui s’est confié à buniaactualite.com
Il faut noter cependant que cette activité n’a pas connu la participation des acteurs locaux des milieux concernés par l’exploitation pétrolière. Les organisateurs estiment que la campagne devrait se poursuivre dans ces zones, mais invitent les institutions provinciales à y apporter leur appui.
Riche en pétrole, la province de l’Ituri connait un intérêt de grandes multinationales qui ont d’ailleurs commencé les opérations d’explorations dans le bloc 3 albertin, situé au bord du lac Albert.
La société française Total a achevé la première phase de l’exploration de ses gisements et le forage proprement dit se fait attendre, ce qui pourrait donner de l’emploi à de milliers de jeunes de cette contrée du sud du territoire d’Irumu en proie à l’activisme de la force de résistance patriotique de l’Ituri, un groupe armé résiduel qui y opère depuis plus de 15ans.
La Rédaction