En Ituri, un cas de fusillade a occasionné la mort d’une femme et deux blessés ce jeudi 12 décembre 2024 au quartier Salongo, dans la commune Nyakasanza, en pleine ville de Bunia.
Deux personnes membres d’une même famille et un militaire, leur bourreau, ont été touchés par balle d’après l’autorité locale.
Il s’agit d’un chef d’avenue, beau-père du militaire et de sa fille. Ils ont reçu des coups de balle à leur domicile en plein jour.
« Alerté par des voisins, j’ai trouvé que mon chef d’avenue, celui de Mont-Awa et sa fille sont touchés aux pieds par balle. Le militaire lui-même, auteur de cet acte, s’est tiré une balle. Il voulait se suicider après son acte », a indiqué à la presse le chef Unen Christophe.
Ce n’est pas pour la première fois qu’il commet ce genre de menace. « Très souvent, il vient dans cette famille, nous remontons le rapport, il a même déjà été interpellé par la justice, mais il a toujours récidivé », a renchéri le chef du quartier.
Malheureusement, la femme a succombé dans une structure sanitaire quelques instants seulement après, a regretté dans la soirée le chef contacté par buniaactualite.cd.
D’après l’autorité, le cas de ce jeudi a été prémédité, il se réfère aux témoignages recueillis après le forfait du militaire. Résultat : des blessés pris en charge dans des structures sanitaires de la ville de Bunia, un mort de plus pour la province de l’Ituri, déjà en proie à l’insécurité causée par des groupes armés.
Le lieutenant Jules Ngongo, condamnant cet agissement, a interpellé les hommes en uniforme à la discipline. Mais pas que : « Les commandants des grandes unités doivent gérer les hommes sous leurs responsabilités […], la police militaire doit traquer tous les militaires en divagation », a insisté cet officier de l’armée, ceci en attendant les dispositions pour « caserner tous les militaires ».
D’ailleurs, la population s’inquiète de la présence accrue des hommes en uniforme dans les avenues. Certains s’adonnent à des actes d’anti-valeur : ne voulant pas s’acquitter de leurs dettes de loyer, ils vont jusqu’à « intimider leurs bailleurs », d’après le chef Christophe qui veut que « les autorités identifient les militaires vivant dans ce quartier, qu’ils les casernent dans des camps, puisqu’il n’y a pas de compatibilité pour un militaire et un civil de vivre ensemble ».
Rédaction