La prison centrale de Bunia en Ituri, qui compte à ce jour 1.354 détenus, va connaître une rupture en rations alimentaires dans deux jours à compter de ce vendredi 15 novembre 2019 si aucune intervention urgente des autorités ou d’autres organisations humanitaires n’est enregistrée.
Le Major Camille Nzonzi, directeur de cette maison carcérale qui l’a dit à buniaactualite.com lance un SOS au gouvernement provincial et national, affirmant que son institution connaît un grand retard d’envoi des fonds pour l’alimentation des prisonniers, des fonds qui proviennent mensuellement du ministère de la justice.
« Concernant l’alimentation des détenus, nous allons connaître une carence alimentaire dans deux jours, on n’aura plus à manger pour les détenus » a-t-il indiqué.
Camille Nzonzi a également plaidé pour le déplacement de certains prisonniers vers d’autres maisons carcérales du pays pour tenter de désengorger la prison centrale de Bunia, construite à l’époque pour abriter seulement 200 personnes.
« Nous avons à ce jour plus de 1.354 détenus, allez-y comprendre qu’il n’y a pas de l’espace, donc une mauvaise condition de détention par rapport à l’effectif » explique-t-il
L’année dernière, une tentative de désengorgement de cette prison a conduit quelques centaines de pensionnaires à la prison de haute sécurité d’Angenga dans l’ex province de l’Equateur pour y purger leurs peines, mais les organisations de défense des droits de l’homme ont toujours fustigé la lenteur de la procédure judiciaire en Ituri.
Plus de la moitié des personnes détenues à Bunia n’ont jamais été jugés et la plupart ont été arrêtées pour des faits bénins.
La Rédaction