Le Conseil Local de la Jeunesse (CLJ) du quartier Saïo, dans la commune de Nyakasanza à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri est secoué par une crise interne. Ce vendredi 4 avril, les membres du conseil ont publiquement désavoué leur président, Upar Uketi Serge, l’accusant de plusieurs griefs, dont la mauvaise gestion du dossier sensible de morcellement de la concession de la REGIDESO (Régie de Distribution d’Eau).
Dans une lettre et un mémorandum adressés aux autorités politico-administratives et aux structures de jeunes de l’Ituri, le CLJ de Saïo a exprimé sa perte de confiance envers son dirigeant. Outre la gestion opaque du dossier REGIDESO, le manque de collaboration et de communication ont également été pointés du doigt comme motifs de cette décision radicale.
Un mémorandum lu par Eric Malo, vice-président du comité. Dans sa déclaration, il a annoncé la destitution de facto de leur président. Le conseil accorde un ultimatum de 48 heures aux autorités compétentes pour prendre acte de cette décision.
Passé ce délai, explique-t-il, le CLJ de Saïo menace d’entamer des actions citoyennes pour faire entendre sa voix. Une communication relayée par des radios locales de Bunia.
Joint par Canal Révélation, le président incriminé, Upar Uketi Serge, a catégoriquement rejeté en bloc les accusations portées à son encontre. Visiblement touché par cette démarche de son propre conseil, il a cependant surpris en annonçant sa décision de présenter sa lettre de démission avant même l’expiration du délai de 48 heures qui lui a été imparti.
Cette crise au sein du Conseil Local de la Jeunesse intervient dans un contexte déjà tendu concernant le dossier de morcellement de la concession de la REGIDESO au quartier Saïo. Cette situation continue de créer des tensions palpables entre la communauté Bira, les responsables de la REGIDESO et les acquéreurs des parcelles.
Pour rappel, la REGIDESO avait lancé un ultimatum le 31 mars dernier, menaçant de couper l’approvisionnement en eau potable pour l’ensemble de la ville de Bunia si les autorités ne s’impliquaient pas activement pour résoudre ce différend foncier. Une menace relayée par buniaactualite.cd. La démission annoncée du président du CLJ de Saïo pourrait-elle apaiser les tensions ou au contraire, ouvrir une nouvelle phase d’incertitude ?
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Aucune autorité administrative ne s’est encore prononcée sur la question, ni les leaders des jeunes de l’Ituri, à savoir le conseil provincial de la jeunesse.
Rédaction