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    Ouverture ce lundi 26 août 2019 de la conférence intracommunautaire Hema dans la salle de l’église protestante CECA 20 francophone en ville de Bunia.
    Durant 3 jours, les leaders de cette communauté vivant dans les territoires de Djugu et d’Irumu vont passer en revue la situation sécuritaire qui prévaut en province et dégager des pistes de solutions.
    Cette activité inscrite dans la logique du gouvernement provincial vise à amener chaque communauté impliquée dans l’insécurité en Ituri, principalement à Djugu, à dialoguer d’abord en interne, avant la tenue prochaine d’une grande conférence sur la paix telle que prônee par le Chef de l’État Félix Tshisekedi.
    Dans son discours de circonstance, le porte-parole de cette communauté a remercié le Chef de l’État ainsi que le gouverneur de province, Jean Bamanisa Saidi, pour leur implication dans la recherche d’une paix durable en Ituri, avant d’appeler les conférenciers à produire un travail de qualité.
    « Je rend hommage au Président de la République pour avoir palpé du doigt cette tragédie et l’avoir qualifié de tentative de génocide contre le peuple Hema » a-t-il indiqué.
    De son côté le professeur Pilo Kamaragi, vice-président de l’association culturelle ENTE regroupant les Hema a rappelé l’historique de cette tribu qui s’est établi depuis le 13e siècle dans l’ancien royaume de Bunyoro qui s’étendait à l’époque entre l’Ouganda et le Nord-Est de la RDC.
    selon lui, la crise de Djugu, qu’il a qualifié de graves violations des droits humains, a totalement déstabilisé sa communauté, avec un bilan selon lui de 5.000 morts depuis le début des atrocités en décembre 2017, 40.000 réfugiés en Ouganda et plus de 162.000 déplacés internes.
    Le Vice-gouverneur de l’Ituri, Shalo Doudou Martin, qui a présidé la cérémonie au nom de son titulaire en mission, a condamné les graves crimes commis à Djugu par des assaillants qu’il a qualifié de « Hors-la-loi » appartenant à une secte mystico-réligieuse dénommée CODECO et dirigée par un certain Ngudjolo selon l’armée.
    « Nous devons parler le même langage, un langage de cohésion, de cohabitation pacifique et de solidarité, envue de décourager les ennemis de la paix qui sèment au sein de notre paisible population » a-t-il lancé.
    Après Hema et Lendu, ce pourrait être le tour des communautés Alur et Bira qui elles aussi ont été affectées par le drame de Djugu.

    La Rédaction

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