Des habitants du quartier Mudzipela en ville de Bunia sont encore plongés dans la peur, après l’assassinat d’un jeune homme dans la soirée du jeudi 01 février 2024 par des hommes armés non autrement identifiés.
Dans la soirée du vendredi 02 février 2024, buniaactualite.cd a interrogé certains habitants, suite à la montée de la criminalité dans cette partie de la ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri. Pour beaucoup, les services de sécurité doivent prendre davantage des dispositions nécessaires en vue d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
« Nous avons encore peur. Ce jour-là, les coups de feu ont fait trembler presque tout le monde ici. On a par la suite appris qu’un jeune a été tué devant chez lui. C’est vraiment triste, les autorités doivent agir », a confié un habitant de ce quartier, croisé pendant qu’il s’empressait de retourner chez lui, déjà aux environs de 18h05, heure locale.
Toujours dans ce quartier, une femme a fait remarquer que le banditisme, parfois non signalé aux autorités, qui s’enregistre fréquemment. « Avant-hier, mon voisin boutiquier a été victime de cambriolage. Les bandits ont emporté certaines de ses marchandises et un peu d’argent. L’État doit faire quelque chose », a-t-elle indiqué.
Jusque-là, le commandant de la police nationale congolaise en ville de Bunia ne s’est pas encore officiellement prononcé après l’assassinat de ce jeune homme à Mudzipela, ce qui porte à 3 le nombre de personnes tuées depuis le début 2024 dans la capitale provinciale de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo.
Cependant, sur place à Mudzipela, dans la soirée du vendredi 02 février 2024, notre équipe a remarqué la présence des éléments de la police nationale congolaise et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en pleine patrouille.
« Mudzipela est trop grand. Nous n’avons pas le courant dans d’autres coins, l’obscurité accentue l’insécurité. Il faut beaucoup de patrouilleurs pour faire peur aux bandits », a plaidé un autre habitant.
De son côté, le chef de ce quartier explique la complexité de sécurité dans son entité par rapport au positionnement de Mudzipela, qui partage ses limites avec les territoires de Djugu et d’Irumu, des régions où la présence des groupes armés est remarquée. Pour Balinda Benjamin, l’une des solutions efficaces est l’implication de la population dans leur propre sécurité. Cela passe notamment par la vigilance et la dénonciation de tout mouvement suspect.
Pour rappel, la victime tuée jeudi dernier était un détenteur d’une maison de cabine M-Pesa. Connu sous le nom La Fouine, le jeune homme a été criblé de balles sur l’avenue Ngezi, alors qu’il revenait à domicile après la clôture de ses activités journalières.
Malgré son transfèrement rapide dans une structure sanitaire de la plage pour des premiers soins, il n’a pas tenu longtemps avant de rendre l’âme. Sa famille, ses proches et d’autres tenanciers de maisons de transferts continuent à déplorer cet assassinat.
David Ramazani