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    Il s’appelle Shérif Baudjo Moïse, un artiste peintre évoluant dans la ville de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri. Âgé de 35 ans, cet orphelin du père dont le nom “Baudjo” signifie celui qui est né après le père, fait l’art plastique, peinture, décoration et d’autres depuis 2001, l’année marquant une période de la guerre interethnique.

    Alors que son père biologique fût décédé avant sa naissance et comme dit-on, « on ne naît pas quelqu’un mais on le devient », pour lui c’est parce qu’il est passionné de cet art, que tout a commencé par des petites pratiques.

    A-t-il fait savoir à buniaactualite.cd, « j’utilisais la craie de couleur, je faisais la bande dessinée » avant d’ajouter « quand la vie m’était devenue difficile, c’est alors que je me suis intéressé à la peinture », explique Moïse Baudjo.

    Ce qui est étonnant, ce talent n’a connu aucun formateur, ce qui se résume à son inspiration à l’art car, a-t-il souligné, « j’ai grandi dans ce boulot et c’est ma passion », malgré qu’il affirme que ce travail ne fait que l’aider dans sa vie quotidienne sans aucun autre grand avantage.

    Parmi ce qu’il faut signaler, le Jeune Moïse Baudjo ne compte aucun partenaire, mais dénonce-t-il, « nous avons avons des petites entreprises, mais l’état ne cesse de nous imposer des taxes, c’est parmis les difficultés que nous rencontrons ».

    Par ailleurs, il ajoute aussi qu’il est difficile à certains clients de leur payer de l’argent malgré les compromis.

    Le fait que le Comité International de la Croix-Rouge sous délégation de Bunia l’ait engagé pour lui produire un tableau, c’est un sentiment de joie et une satisfaction totale.

    « Depuis que le CICR nous a engagé à lui faire un tableau, il nous a guidé dans le travail. Nous félicitons le CICR pour l’enthousiasme. Je suis très heureux de voir cet engagement de CICR envers moi depuis la dernière journée internationale des arts », laisse-t-il entendre.

    Que fait Moïse Baudjo pour le CICR/Bunia ?

    « Je suis en train de représenter ce que le CICR fait en faveur les vulnérables », a-t-il dit.

    Et donc, il faut retenir que la mission du CICR, est exclusivement humanitaire. Celle de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d’autres situations de violence, et de leur porter assistance.

    Le CICR s’efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels.

    Créé en 1863, le CICR est à l’origine des Conventions de Genève et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont il dirige et coordonne les activités internationales dans les conflits armés et les autres situations de violence.

    A noter que cet artiste a conclu par appeler les autres peintres à prendre conscience. Il a aussi souligné que dans ce qu’il font, il y a des risques ils sont en train de transmettre les messages à travers le dessins.

    « Si nous nous sommes unis, nous pouvons même demain faire une bande dessinée qui parle de la situation de l’Ituri et ce sera une bonne chose », a-t-il souhaité.

    Daniel Alithum

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