Le Gouvernement provincial du Sud-Kivu nie complètement la prétendue violation de la zone neutre du Poste frontalier de Ruzizi II par certains éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il évoque, quant à lui, une altercation entre les forces de défense et de sécurité et une bande de criminels dans le quartier avoisinant la frontière.
En effet, dans un communiqué, l’armée Rwandaise a accusé des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo d’avoir violé son territoire en s’attaquant à ses éléments postés aux frontières. Elle a évoqué entre douze et quatorze militaires des FARDC et une reponse de l’armée rwandaise.
Réagissant, le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Kasi Ngwabidje trouve ces « allégations notoirement mensongères » et sorties du contexte. Pour lui, il y a eu “ altercation entre les éléments de la PNC, ceux des FARDC et une bande de criminels qui fuyaient, après avoir tenté d’opérer dans le quartier avoisinant la frontière ”, souligne-t-il.
Pendant cet échange, l’autorité provinciale indique qu’en aucun moment, les militaires de l’armée loyaliste n’ont franchi la zone neutre et moins encore tiré des balles dans la direction du Rwanda. “ Certains de cette bande ont été même arrêtés par les FARDC ”, explique le gouverneur.
L’autorité provinciale fustige l’attitude du Rwanda de vouloir profiter de chaque situation pour « se victimiser et créer des tensions, en alléguant des faits mensongers » et voit, dans ces accusations “ l’intention du Rwanda de vouloir attaquer la Province du Sud-Kivu, comme c’est le cas de la guerre d’agression qu’il mène au Nord-Kivu ”.
Théo Kasi appelle ses administrés au calme et surtout d’être vigilants durant cette période des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Ces dernières années, l’état congolais et plusieurs sources indépendantes accusent le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu. Depuis, Kigali et Kinshasa sont « constamment » en désaccord sur plusieurs points.
GM depuis Bukavu