Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a vivement salué la décision de l’Auditorat militaire de se saisir d’office du dossier impliquant des personnes en uniforme, accusées d’avoir infligé des traitements inhumains et dégradants à une ressortissante allemande, Madame Honorine Porsche.
Dans une déclaration publiée sur son compte X (ex-Twitter), le ministre Ngefa a réaffirmé la détermination du gouvernement à garantir l’indépendance et la fermeté de la justice dans cette affaire qui a suscité une vive indignation.
« Je salue la décision de l’auditorat militaire de se saisir d’office des actes intolérables commis par des personnes en uniforme qui ont infligé des traitements inhumains et dégradants à Madame Honorine Porsche, de nationalité allemande », a écrit Guillaume Ngefa.
Il a souligné que ces agissements, qui portent atteinte à l’image des forces de sécurité et de défense, ont déjà été condamnés avec la « plus grande fermeté » par le Président de la République et la Première ministre.
L’engagement personnel du ministre de la Justice est clair : « Je veillerai personnellement à ce que la justice s’applique en toute indépendance, mais sans compromis ». Cette déclaration vise à rassurer l’opinion publique nationale et internationale quant à la volonté de Kinshasa de ne tolérer aucune impunité.
Au-delà de l’action judiciaire, des mesures administratives ont déjà été prises. Le ministre Ngefa a précisé que « des mesures disciplinaires appropriées ont également été prises par les Vice-Premiers ministres en charge respectivement de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des affaires coutumières, et de la Défense et des anciens combattants ».
Cette coordination au sommet de l’État, impliquant les portefeuilles clés de la sécurité et de la défense, témoigne de la gravité avec laquelle le gouvernement traite ces violations des droits humains commises par des agents de l’État.
L’affaire Honorine Porsche rappelle la problématique des abus commis par certains éléments des corps habillés en République Démocratique du Congo. En se saisissant d’office, l’Auditorat militaire, juridiction compétente pour juger les militaires et policiers, confirme son rôle essentiel dans la lutte contre les dérives au sein de l’armée et de la police.
Les yeux sont désormais rivés sur le déroulement de l’enquête et du procès qui devront confirmer la promesse d’une « justice sans compromis ». Mais cette affaire divise des Congolais. Certains, sur les réseaux sociaux, pensent que madame Porshe tente de se victimiser alors qu’une elle est la principale suspecte dans l’affaire de braquage de Rawbank. Il revient maintenant à la justice de dire le droit.
Rédaction

