Depuis le 13 septembre 2024, la police traque les véhicules sans plaques d’immatriculation sur les artères à Bunia. Une opération qui se poursuit contre vents et marrées. Les uns dénoncent la procédure, les autres s’en prennent directement à la DGI.
Atteindre son objectif malgré les obstacles.
Chez ituri.cd, le commissaire provincial de la police nationale congolaise, commissariat de l’Ituri, renseignait que ce bouclage vise à lutter contre la criminalité urbaine. Les auteurs utiliseraient des engins roulants sans plaques numéralogiques.
La DGI donne de la matière à Luc Malembe
Là où le professeur Pascal Kavarios parle « de manque de sensibilisation » préalable, l’acteur politique Luc Malembe trouve des mots justes : « la DGI Bunia agit par excès de zèle sans concertation préalable de leur hiérarchie ».
Depuis le 4 septembre 2024, la Direction générale des impôts (DGI) a officialisé l’acquisition gratuite de nouvelles cartes roses avec puce pour ceux détenant les anciens volets jaunes et une police d’assurance en cours de validité. Une phase « volontaire » qui ira jusqu’au 31 décembre 2024.
Le communiqué publié le 19 septembre 2024 renseigne que la « phase forcée » va débuter en début janvier 2025 accompagnée d’un contrôle routier (bouclage). D’où l’appel de Malembe à la « suspension immédiate » de cette opération de bouclage.
Depuis le début du bouclage, les véhicules sans plaques sont de moins en moins sur les artères. Bien au contraire, dans les rues. Un moyen facile d’échapper à la police.
« Nous exigeons des sanctions à l’encontre des responsables de la DGI Bunia qui visiblement ont agi par excès de zèle sans concertation préalable de leur hiérarchie. Nous exigeons également que tous les véhicules détenus massivement par la police soient remis à leurs propriétaires pour que ces derniers achètent les plaques de manière volontaire conformément au communiqué de la Direction générale de la DGI », recommande cet acteur politique.
En attendant, plus de 80 véhicules sans plaque d’immatriculation, dont des bus de transport en commun, ont été arrêtés et placés à la fourrière à l’État-major de la PNC à Bunia. Une chose est sûre, « tout véhicule circulant sur les artères doit porter d’une plaque d’immatriculation ».
Pour Kavarios, député provincial élu de la circonscription électorale de Bunia, « la population n’est pas contre cette opération de bouclage, mais il fallait un délai pouvant permettre aux détenteurs des engins d’acheter volontairement ces plaques avant le bouclage ».
Verite Johnson