Une boucherie humaine persiste à Djugu, l’un des territoires de la province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). otages de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), 2 femmes enceintes ont été égorgées avant d’être éventrées.
C’est ce que rapporte ce dimanche 02 mars 2025 à buniaactualite.cd l’organisation non gouvernementale des droits humains et des personnes vulnérables, RE.DHU.PV en sigle, œuvrant principalement dans le territoire de Djugu.
C’est depuis le vendredi 28 février 2025 que ces femmes, une mère et sa fille, ont été prises en otages par des hommes armés identifiés aux éléments de la milice de la CODECO au village Bhapu, du groupement Bhuku, en chefferie des Bahema Nord. Un acte qui choque l’ONG RE.DHU.PV.
« Je viens de dénoncer un cas regrettable qui a touché le fond du cœur de chacun d’entre nous, en tant qu’humains. Il y a la maman Claudie avec sa propre fille âgée de 17 ans. Toutes les deux sont enceintes. Elles étaient amenées dans un bastion de la milice de la CODECO. Elles ont été exécutées », regrette Charité Banza, responsable de cette organisation.
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« Nous nous demandons nous sommes dans quel pays ? Les mamans enceintes sont éventrées. Les enfants dans leur ventre sont égorgés », a-t-il poursuivi.
Suite à ce nouveau cas de tuerie de civils sans défense et sans arme, Charité Banza insiste sur l’implication des animateurs de l’état de siège en Ituri dans l’éradication de l’insécurité dans le territoire de Djugu.
« L’État congolais, prenez votre responsabilité en main en traquant les miliciens de la CODECO qui ne cessent de tuer les gens tous les jours. Pour imposer la paix dans le territoire de Djugu en général, ces miliciens de la CODECO ont tué les gens depuis 7 ans… Nous demandons que les miliciens FARDC qui sont dans la région puissent imposer la paix. Le secteur des Walendu Tatsi est devenu maintenant un pont où on fabrique, on entretient les miliciens pour aller tuer la population. Ne dorlotez pas les miliciens, traquez-les. Nous demandons au gouverneur militaire Luboya d’imposer la paix, c’est le rôle qui lui a amené en Ituri », a-t-il plaidé.
Aucune source officielle dans le territoire de Djugu n’a encore commenté cette énième tuerie de deux femmes enceintes, dont une mère et sa fille.
Il faut signaler que la milice CODECO est devenue la plus meurtrière de la province de l’Ituri, malgré son engagement de cessation des hostilités. Elle continue de tuer des populations civiles et d’incendier des maisons et des biens dans cette partie de la province de l’Ituri, selon plusieurs organisations de la société civile et des droits humains.
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Récemment, lors de sa dernière communication sur la situation sécuritaire de Djugu, l’administration militaire de l’Ituri, une province sous l’état de siège, à travers le conseiller en charge de communication du gouverneur de l’Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, avait indiqué l’intention des FARDC de répondre farouchement contre toute attaque rebelle.
Yves Romaric Baraka