Des rebelles identifiés comme éléments des Forces Alliées et Démocratiques (ADF) ont signé deux attaques la matinée de ce samedi 10 août 2024 dans le village Mukoni, à près de 2 kilomètres de Mamove en secteur de Beni Mbau, dans le territoire de Beni au Grand Nord-Kivu. Des civils ont été tués.
Le bilan de cette incursion armée, selon des sources locales, fait état de 10 personnes tuées et de maisons incendiées. Un bilan encore provisoire, selon la société civile dans la région. Aucune communication des sources officielles n’est parvenue à notre rédaction jusqu’ici.
« Les ADF ont fait deux attaques simultanées à Mukoni dans le secteur de Beni Mbau. Nous avons un bilan de 10 personnes tuées et à Baeti, deux maisons ont été incendiées et un homme a été blessé par balle », regrette Kinos Katuo, président de cette structure citoyenne dans la zone.
La société civile de Mamove qui dit avoir alerté les autorités sécuritaires, mais sans succès jusqu’à ce qu’aux tueries des civils. Ce dernier révèle, en outre, que ces extrémistes islamistes ont déjà érigé un bastion dans une localité située en relief entre Beumanyama et Mabuo.
« Nous déplorons le silence des autorités militaires qui sont en train d’observer le calvaire que subissent les populations civiles sans aucune intervention, or les ADF ont érigé un grand bastion dans notre localité entre les villages de Beumanyama et Mabuo », alerte cet activiste de la société civile et des forces vives dans une communication parvenue à buniaactualite.cd l’après-midi de ce samedi 10 août 2024.
C’est ainsi qu’il plaide pour un renforcement de l’effectif militaire pour ainsi lancer des opérations de grande envergure afin de mettre le phénomène ADF dans les oubliettes du territoire de Beni et par ricochet dans la partie orientale du pays.
À la population, la société civile sollicite l’intensification de la collaboration civilo-militaire, car : « aucune guerre ne se gagne sans l’appui de la population à son armée ».
Cette incursion intervient deux semaines après celles de fin juillet dans lesquelles au moins 100 civils avaient perdu leurs vies. Ceci avait été même à la base d’une série de journées « ville morte » décrétées par la société civile d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
Nickson Manzekele