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    La situation sécuritaire dans la province de l’Ituri située au nord-est de la RDC impacte négativement plusieurs secteurs de la vie humaine. Des conséquences de cette situation sont légion notamment des tueries, kidnapping, viol, vol, pillage… constituant ainsi des violations des droits humains.

    D’après le bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme BCNUDH, au moins 114 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme sont déjà notifiés en province de l’Ituri depuis le début de l’année 2025 en cours.

    Les auteurs sont en grande partie des éléments des groupes armés. Le même bureau révèle que la CODECO, en elle seule, est responsable de 61  % de ces cas documentés.

    « Rien qu’en janvier 2025, le BCNUDH a documenté 114 violations et atteintes aux droits de l’homme en Ituri, dont 66 exécutions extrajudiciaires ou sommaires.  La majorité de ces abus sont attribués à des groupes armés actifs dans les territoires de Djugu et Irumu, notamment la CODECO, responsable à elle seule de 61  % des cas recensés  », écrit Jean Tobie Okala dans une dépêche parvenue à buniactualite.cd ce mercredi 15 avril 2025, après une semaine de formation des défenseurs des droits humains sur le monitoring des violations.

    La même dépêche du porte-parole de la Monusco/Ituri poursuit  : «  Cette détérioration de la situation sécuritaire s’ajoute à celle des provinces voisines, Nord-Kivu et Sud-Kivu, où les combats entre le M23, les FARDC et d’autres groupes armés ont entraîné le déplacement de plus de 400 000 personnes depuis décembre 2024.  » Le BCNUDH a également recensé de nombreux cas de violences sexuelles, touchant particulièrement les femmes et les filles dans les zones affectées par l’insécurité.

    Au-delà des formations, chute-t-il, la MONUSCO, à travers le BCNUDH, assure un mentorat quotidien auprès des défenseurs des droits de l’homme pour les appuyer dans la collecte et le partage d’informations, le plaidoyer auprès des autorités, ainsi que leur protection en cas de menace grave, via un soutien logistique, juridique et financier. S’agissant des victimes de violations, le Bureau offre également un accompagnement psychosocial, médical ou juridique, selon les besoins.

    Nickson Manzekele

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