Une veille de Noël qui s’annonce festive. À Bunia, la capitale provinciale de l’Ituri, plusieurs parents se précipitent vers le marché central de la ville depuis la matinée de ce mardi 24 décembre 2024.
Des reporters de buniaactualite.cd sont massivement déployés dans toute la ville et dans certains quartiers pour s’en rendre compte.
L’ambiance est palpable dès le rond-point Pic Nic jusqu’au grand marché, où l’on observe une intense affluence de véhicules, motos et transports en commun, tous se dirigeant vers le marché.
D’autre part, une file d’attente linéaire se forme devant les différentes banques de la ville, où les gens viennent déposer ou retirer de l’argent pour leurs proches, qu’ils soient à proximité ou loin.
Il est 12 h 30. Une femme d’une vingtaine d’années, vendeuse d’épices telles que poivrons, tomates et agneau, partage son ressenti : « L’ambiance est bonne. Les gens viennent nombreux, mais nous avons constaté une hausse des prix des produits de première nécessité ». À côté d’elle, une autre vendeuse de poissons frits indique que la plupart des vendeurs n’ont pas augmenté leurs prix. « Avant, je vendais le poisson communément appelé MAKOQUE à 14 000 FC congolais. Aujourd’hui, c’est toujours ce même prix et demain encore, » rassure-t-elle.
Cette vendeuse se réjouit particulièrement de l’afflux d’acheteurs : « Je viens d’acheter des vêtements pour mes enfants à un bon prix. » Elle ajoute : « En ce qui concerne l’habillement des petits enfants, les prix restent abordables. J’ai même trouvé une très belle robe pour mon petit bébé. »
Cependant, à l’intérieur de cet espace public de l’État congolais, nombreuses sont les personnes qui se plaignent du taux élevé du dollar, ce qui impacte négativement leurs achats. Par ailleurs, certains évoquent la situation sécuritaire volatile dans plusieurs régions de l’Ituri, aggravée par les actes des groupes armés depuis maintenant sept ans.
La police s’invite à l’ambiance, notamment en rassurant la population sur sa sécurité. Au niveau du rond-point pique-nique, une jeep de la police est stationnée depuis le matin, prête à intervenir en cas de de nécessité.
Cependant, cette ambiance n’est pas perceptible au niveau des sites de déplacés surplombant la ville de Bunia. Ces vulnérables sont généralement privés de toute assistance pouvant leur permettre de subvenir convenablement à leurs besoins.
Jonathan Bavonga