Le bilan de la récente attaque des miliciens de la CODECO dans la chefferie des Bahema Nord en territoire de Djugu est revu à la hausse. Il passe de 16 à 23 civils massacrés.
Cette révélation est faite ce mardi 10 janvier 2023 à buniaactualite.cd par la société civile locale qui indique que le bilan s’est alourdi après la découverte de 5 autres corps supplémentaires des civils.
“ Le bilan de l’attaque des miliciens de CODECO du 08 au 09 janvier 2023 s’est alourdi. Nous avions donné d’une manière provisoire un bilan de 16 à 17 morts et voilà nous avons découvert encore 5 personnes. Donc on est passé de 17 à 23 personnes tuées c’est bilan lourd déjà ”, a indique Charité Banza, coordonnateur de ladite société civile.
Cette structure citoyenne regrette la continuité des tueries des civils dans une zone où opèrent mutuellement les FARDC et la MONUSCO. M. Banza s’en remet aux services de défense et sécurité pour stopper cette hémorragie.
“ Il y a la MONUSCO sur terrain, il y a les FARDC, ils doivent montrer leur capacité devant les miliciens de la CODECO. Les miliciens ne sont ni au-dessus de la loi ni au-dessus de la force onusienne. Mais pourquoi les miliciens de la CODECO tuent les gens alors que les militaires sont là ?”, s’interroge cet acteur de la société civile.
Il sied de signaler que cette récente attaque a ciblé quelques villages de la chefferie des Bahema Nord créant une psychose au sein de la population, objet même d’un déplacement massif aux régions jugées sécurisées. C’est ainsi, un mauvais début de l’année pour les habitants de cette partie.
Dans sa communication sur cette situation, le porte-parole des opérations militaires en Ituri, parlant au nom du gouverneur Luboya, patron de l’Etat de siège, avait « rassuré » que la situation est déjà « sous contrôle » de l’armée. Le lieutenant Jules Ngongo parlait même de la neutralisation de quelques miliciens de la CODECO.
Rédaction