Pour prévenir l’insécurité grandissante à Mahagi et Djugu, territoires voisins à celui d’Aru, la société civile de Kandoy, venait de décréter un couvre-feu dans cette entité. Très vite, l’administration locale a avancé « l’incompétence » de cette structure citoyenne.
Ce mercredi 29 avril, joint au téléphone par buniaactualite.com, le chef de secteur des Ndo-Okebo, entité proche des atrocités de CODECO, affirme que la société civile n’a pas droit de décréter un couvre-feu parce qu’elle ne maîtrise pas la situation sécuritaire.
« Je suis en route pour Kandoy, je reviens d’une réunion des chefs des chefferies tenue à Aru centre avec l’administrateur du territoire, où même la situation sécuritaire était au menu. On ne peut pas se réveiller un petit matin pour décréter le couvre-feu » a dit, le chef Alizi Ngendhi Opi.
Après l’incursion des assaillants de CODEO, le lundi et mardi derniers, au centre de négoce de Berunda à Mahagi, situé à une trentaine de kilomètres de Kandoy, la société civile locale annonçait le début d’un couvre-feu.
« Nous avons décidé de décréter ce couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin et cela, jusqu’à nouvel ordre. Nous nous sommes organisés localement avec les jeunes du milieu pour sécuriser la population, suppléant les agents de sécurité. Ceci pourra interpeller nos autorités locales, provinciales et nationales vu que cette milice est entrain d’occuper petit à petit certains territoires de notre province » s’est confié à notre rédaction, son coordonnateur, Dieudonné Chombe.
Combattre l’insécurité, oui, mais chacun doit faire ce qui est dans ses pouvoirs, à rappelé M. Alizi Ngendhi Opi, chef dudit secteur, à cette force vive.
« Est-ce que la population est dirigée par la société civile ? Nous n’acceptons pas cela, car la société civile n’est pas au-dessus de la loi » a-t-il conclut, d’un ton ferme.
Depuis environs deux semaines, la milice CODECO a intensifié son activisme dans les territoires de Djugu et surtout à Mahagi voisin d’Aru. Fouillant les atrocités, plusieurs habitants de Mahagi se sont dirigés vers le secteur des Ndo-Okebo à Aru. L’on dénombre déjà plus de 3000 (trois milles), dépourvus de toute assistance.
La rédaction