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    Dans une lettre signée le 15 janvier 2021 et adressée au gouverneur de province de l’Ituri, les forces vives du territoire d’Aru tranchent en faveur de l’Eglise Anglicane dans le conflit de gestion qui l’oppose à l’Institut panafricain de santé communautaire, IPSC en sigle, depuis plus d’un an.

    Dans cette correspondance consultée par buniaactualite.com, ces forces vives estiment que pour « préserver la paix », il a été conjointement décidé ce qui suit :

    • L’Eglise Anglicane doit débarrasser définitivement le territoire d’Aru de l’IPSC au profit de ceux qui en veulent pour leurs propres intérêts;
    • La concession, les infrastructures y érigées et leurs équipements appartiendront désormais à l’Eglise et par ricochet à la communauté ayant accueilli et hébergé l’IPSC;
    • Les occupants de l’IPSC ont trois mois pour libérer ces installations afin que l’Eglise en prenne possession.

    « Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on. Nous n’avons de dent contre personne et les agents de l’IPSC ne doivent pas se sentir frustrés ni discriminés dans la communauté. C’est de la paix pour tous que nous recherchons » conclu le document.

    Pour rappel, l’Eglise Anglicane d’Aru et l’Institut panafricain de santé communautaire se disputent la gestion de cette institution d’enseignement depuis plus d’une année, un dossier que les deux parties ont déjà déféré devant les tribunaux à maintes reprise mais sans issue.
    C’est ce qui a poussé les organisations de la société civile à s’inviter dans le débat.

    Cependant, certaines personnes pensent que les forces vives ne devraient pas prendre une telle position au vu de tout ce que l’IPSC a fait pour le territoire d’Aru.

    C’est le cas de Maître Saleh Ntale Christophe, avocat au barreau de la Tshopo qui défend la cause de l’IPSC.

    « La société civile, force vive, n’est pas une instance de résolution des litiges, sa correspondance est sans aucune valeur juridique et n’engage en rien l’IPSC » a-t-il indiqué, avant d’ajouter :

    « Ce dossier a déjà été jugé sous RCA 215 et RCA 240 en date du 06 janvier 2021 donnant raison à l’IPSC par la cour d’appel de l’Ituri à Bunia. Seuls les cours et tribunaux sont habilités à trancher des conflits entre parties ».

    Au stade actuel, tous les regards sont tournés vers le gouverneur de province de l’Ituri, pour savoir la position de l’autorité provinciale dans ce litige qui divise l’opinion publique en territoire d’Aru, après plusieurs arrêts rendus.

    JC Cazuar Enga

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