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    La scène politique de la République démocratique du Congo est en effervescence : le président en exercice Félix Tshisekedi a officiellement annoncé son intention de modifier la Constitution. Cette démarche, qui suscite des réactions contrastées, place l’article 217 sous les projecteurs. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

    L’article 217 de la Constitution prévoit que la RDC peut conclure des traités ou des accords impliquant un abandon partiel de souveraineté, dans le but de promouvoir l’unité africaine. Si cette disposition avait initialement pour vocation de renforcer l’intégration régionale et le panafricanisme, elle alimente aujourd’hui les inquiétudes. Certains observateurs y voient un possible prétexte pour justifier des changements plus profonds dans le cadre institutionnel du pays.

    Les partisans de la réforme soutiennent que cet article peut être modernisé pour mieux répondre aux défis actuels de la coopération africaine. De leur côté, les détracteurs dénoncent une tentative de consolidation du pouvoir présidentiel, s’inquiétant des impacts que cette révision pourrait avoir sur les équilibres démocratiques.

    Loin d’être une simple formalité, cette modification annoncée s’inscrit dans un contexte où toute réforme constitutionnelle est perçue comme un moment critique, pouvant redéfinir les règles du jeu politique. La question est désormais posée : l’article 217 sera-t-il le levier d’une avancée panafricaine ou l’amorce d’un tournant institutionnel controversé ?

    Ce qui est certain, le fameux article 217 n’a pas fini de faire parler de lui.

    Jacob Botombe

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