L’abattoir public de Kisangani, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, fait face à une situation préoccupante. Des cas suspects de tuberculose bovine y sont régulièrement signalés, soulevant des inquiétudes quant à la santé publique et la sécurité alimentaire dans la province de la Tshopo.
L’alerte a été donnée samedi lors d’une conférence-débat organisée par l’ONG « One Health Tshopo ». Le coordonnateur adjoint de l’organisation, le médecin vétérinaire Elysée Kinzonzi, a exprimé son inquiétude face à cette situation et a appelé les autorités provinciales à prendre des mesures urgentes pour limiter les risques.
« Nous alertons les autorités provinciales de la présence régulière des cas suspects de tuberculose au marché public de l’abattoir de Kisangani, pour qu’elles puissent prendre des précautions en vue de limiter les dégâts », a déclaré le docteur Kinzonzi cité par l’Agence congolaise de presse.
Parmi les mesures préconisées par l’ONG figurent l’affectation de personnel vétérinaire qualifié, une ressource actuellement rare dans la province de la Tshopo. L’acquisition de matériel de dépistage de la tuberculose animale et le renforcement des mesures d’hygiène au sein de l’abattoir sont également jugés essentiels pour endiguer la propagation de la maladie.
La tuberculose bovine est une maladie infectieuse qui peut se transmettre aux humains par la consommation de produits animaux contaminés ou par contact direct avec des animaux infectés. Il est donc crucial que des mesures efficaces soient mises en place rapidement pour protéger la santé des consommateurs et des travailleurs de l’abattoir.
Les autorités provinciales de la Tshopo sont désormais interpellées pour prendre en compte cette alerte et agir promptement afin d’éviter une crise sanitaire potentielle. La population de Kisangani attend des actions concrètes pour garantir la sécurité de son approvisionnement en viande.
Rédaction