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    Félix Tshisekedi, président de la République, continue sa série de tournées dans l’espace Grand Kasaï. Après Kananga, il a foulé ce jeudi 26 décembre 2024 le sol de Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï Oriental. Sur place, il a tenu un meeting à la place Bonzola, dans la commune de Kanshi, devant une foule venue l’accueillir. Une occasion pour lui de tirer à bout portant sur ses détracteurs, mais surtout, l’une de ses principales cibles était Paul Kagame, homme fort du Rwanda.

    En Tshiluba, langue très parlée dans la région, Félix Tshisekedi a trouvé des mots « moins doux » pour parler de la récente tripartite Angola-RDC-Rwanda, avortée quelques heures seulement avant son début. C’était dimanche 15 décembre 2024 que ce sommet qui devait réunir les deux « rivaux »de la sous région du Grand Lac n’a pas connu de début malgré les efforts mis en place par Lourenço, le chef de l’État angolais. Dans son mot devant la foule, il a pointé du doigt Kagame, d’avoir eu peur de participer au dit sommet, qui pourtant aurait contribué à rétablir la paix et la sécurité dans la partie du Nord-Kivu touchée par les exactions des rebelles du M23.

    « Il (Kagame) savait que notre déplacement avait pour objectif d’aller signer un accord de paix. Lui a préféré fuir parce qu’il savait très bien que cela allait mettre fin à ses stratégies de vouloir toujours déstabiliser la partie Est de la République, piller nos ressources et tuer nos frères et sœurs, a assumé le président congolais. Devant la foule, il a réédité certains de ces propos tenus le 11 décembre dernier devant le Congrès relativement à la tentative de l’appropriation des terres congolaises par des étrangers, sous le label de Kigali, ceci en défaveur de la population congolaise contrainte de se réfugier. Tout cela pousse Kagame à avoir peur de son homologue congolais. Quand j’essaie de le fixer dans les yeux, il détourne le regard. (…) Nous étions partis sceller un accord de paix. Quand il a entendu que c’est pour cela, il a fui », a-t-il déclaré.

    D’après un communiqué publié par la présidence de la RDC après l’annulation de ladite tripartite, la veille de la rencontre, le Rwanda exigeait sa participation à la signature d’un accord et à l’organisation d’un dialogue direct entre la RDC et les membres du M23. Une condition balayée d’un revers de la main par la RDC.

    Quelques jours seulement après, des violents affrontements avaient repris dans certaines entités situées principalement dans le territoire de Lubero, plusieurs villages ont été atteints par les rebelles, poussant des personnes à s’enfuir. À l’heure actuelle, l’armée régalienne continue avec ses opérations, et déjà certaines entités sont reprises et l’armée annonce avoir noté des exploits comme la destruction de six drones de ces rebelles.

    Même le chef de l’État congolais a salué lors du meeting ces hauts faits des forces loyalistes, des exploits rendus possibles par le changement qu’il y a eu notamment au sein de l’armée: « On a pris des précautions pour annuler son aventure, nos FARDC combattent là-bas. »

    Malheureusement pour lui, les membres de l’opposition et certains qui se cachent derrière « les soutanes » gardent silence à chaque moment où les FARDC remportent les combats, a fustigé le président Félix, qualifiant ces agissements dignes des « sorciers qui envoutent notre pays ». Ce qui le motive à le combattre pour mettre fin à leur sorcellerie, a-t-il rassuré.

    Rédaction

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