C’est un début du mois de novembre sombre pour le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri. Le soleil ne pointe pas le bout du nez continuellement, le ciel plombé mais pas que. Walese Vonkutu et certaines chefferies continuent surtout de subir les menaces des ennemis, spécifiquement celles des rebelles ADF.

Banyari Tchabi qui vivait une accalmie replonge dans le cycle des violences. 13 civils ont été tués en l’espace de 10 jours du mois de novembre 2023 dans diverses attaques. La dernière en date remonte dans la nuit du 08 au 09 au groupement Tondoli. Là, plusieurs civils ont été enlevés, d’après des sources locales.

Un début du mois sanglant qui ne passe pas inaperçu auprès de la société civile. « Le gouvernement provincial doit s’impliquer », recommande Faustin Brazza, coordonnateur ad intérim de la société civile de la chefferie des Banyari Tchabi.

Pour cette structure citoyenne, cela passe notamment par le renforcement du dispositif sécuritaire dans les groupements qui constituent la porte d’entrée des rebelles ADF.

Se confiant à buniactualite.cd ce vendredi 10 novembre 2023, l’acteur sociopolitique, Christophe Munyanderu, dresse un bilan de plus de 30 morts depuis le début du mois. Une statistique qui reprend les chefferies des Walese Vonkutu, Banyari Tchabi voire Bahema Mitego.

Depuis le début de ce mois de novembre le territoire d’Irumu venait d’enregistrer plus de 30 civils tués par les terroristes ADF (…). Cette perte énorme nous pousse à plusieurs interrogations de savoir si ces opérations usujaa (FARDC-UPDF) existent-elles ? ”, s’interroge-t-il.

D’ici fin novembre 2023, les opérations conjointes FARDC-UPDF, visant à combattre l’ADF vont totaliser deux ans depuis la signature de l’accord entre les deux gouvernements.

Le bilan de ces opérations reste largement critiqué au Nord-Kivu comme en Ituri. Pour motif, les rebelles ADF sont accusés de plusieurs incidents sécuritaires à travers la province (particulièrement en Irumu et Mambasa en Ituri).

Munyanderu, ancien coordonnateur de la convention pour le respect des droits de l’homme en Irumu, exhorte les autorités militaires engagés sur la ligne des fronts à mettre fin à ces violences imposées par les ADF.

Nous avons l’obligation de nous constituer aux groupes d’autodéfense pour combattre du côté de nos forces armées juste dans l’objectif de mettre fin à ce phénomène ADF”, souhaite Munyanderu.

Malgré le fait que plusieurs d’entre eux soient « neutralisés » par les forces armées de la République Démocratique du Congo, des rebelles continuent encore de tuer, incendier des maisons, véhicules… des paisibles citoyens.

John Mary Ndika

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