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    C’est une scène horrible qui s’est produite en ville de Bunia dans la journée du mardi 13 mai 2025 au quartier Ndibakodhu en commune Shari. Un jeune homme, la vingtaine d’âge, s’est donné la mort dans sa chambre. Son corps a été découvert en plein jour à son domicile.

    Selon les premières informations relayées par la Radio Télévision Mont Sion (RTMS), la cause exacte de cet acte suicidaire n’est pas décelée. Selon diverses sources, le jeune homme décédé est un manutentionnaire dans l’une des grandes entreprises établies dans la ville de Bunia.

    Pourtant reconnu comme un homme sobre dans le milieu, son acte étonne plus d’un.

    « Je suis étonné d’apprendre que le petit s’est suicidé. Depuis 8 ans, je travaille avec lui, je suis l’un de ses proches. Il ne fume pas, il ne boit pas. C’est d’ailleurs impossible de le retrouver dans des histoires de dispute ou autre.Je regrette », a confié l’un de ses collègues et amis de longue date.

    Pourtant rien ne présageait selon ses proches la commission d’un tel acte. Deux jours auparavant, il était invisible à son lieu de service, il était occupé par un deuil qui aurait frappé ses proches.

    « Même sa famille ne comprend pas la circonstance de sa mort. Son papa n’est pas sur place, il est parti à Mahagi pour un deuil, et voilà que nous apprenons aussi que notre fils s’est suicidé », a regretté l’oncle paternel du défunt.

    Contacté par buniaactualite.cd, le conseil local de la jeunesse de Ndibakodhu, qui confirme la nouvelle, dit également ignorer la cause de ce suicide.

    Cependant, selon les spécialistes, plusieurs causes peuvent expliquer un tel acte. Qu’il s’agisse des pesanteurs socio-environnementales, des troubles mentaux, et tant d’autres.

    Avec plus de 700 000 cas de suicide chaque année, l’OMS indique que des facteurs sociaux, culturels, biologiques, psychologiques et environnementaux présents tout au long de la vie peuvent expliquer un acte suicidaire.

    La province de l’Ituri fait face depuis des années à une situation sécuritaire, humanitaire et économique délétère, des évènements qui peuvent empirer la santé mentale des populations.

    D’ailleurs, le gouvernement congolais, selon un rapport publié il y a deux ans, estime à 20 millions le nombre de personnes atteintes de troubles mentaux. Pourtant, ces maladies mentales restent les moins prises en charge du système de santé publique du pays. Une interpellation à toute la communauté, de veiller à la bonne prise en charge psychologique de ses membres.

    Afoyogira Uyergiu

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