Le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri s’est confié à la presse locale après le passage de madame la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa. Leur position était claire : lever sans condition l’état de siège.
Sammy Jakwong’a, Président de l’organe délibérant, n’est pas passé par quatre chemins. L’administration civile doit reprendre place, les militaires doivent s’occuper uniquement des opérations militaires aux fronts.
« Nous avons chuté sur un seul point, celui de dire à madame la Première ministre que les choses ne sont pas roses en Ituri, qu’il faille carrément lever l’état de siège pour permettre à ce que les militaires s’occupent des opérations et que l’administration soit cédée aux civils afin de poursuivre les programmes ambitieux du chef de l’État en Ituri », a-t-il dit.
Madame Judith Suminwa est déjà à Kinshasa pour faire rapport au Président de la République. C’est à l’issue de cela que les choses pourraient se clarifier davantage. Sammy Jakwong’a reste optimiste face à une décision en faveur de la voix du peuple.
« Nous attendons des décisions importantes. L’état de siège n’a que beaucoup duré, sans résultat palpable sur le terrain. Ce que nous attendons est que le chef de l’État puisse prendre une décision courageuse en vue de mettre fin à l’État de siège. Je crois que le connaissant, ça sera chose faite », a-t-il mentionné à buniaactualite.cd
Rappelant que les députés sont « l’émancipation du peuple iturien », M. Jakwong’a fait remarquer les mauvaises relations entre l’organe délibérant et l’administration provinciale sous état de siège.
« Les relations ont toujours été très tendues entre l’État de siège et le bureau de l’Assemblée provinciale. L’homme est resté égal à lui-même. Il n’a pas voulu coopérer avec l’Assemblée provinciale. Les députés provinciaux sont élus du peuple… On ne peut pas tolérer que les députés soient traités comme des personnes sans valeur, sans considération. Ça doit cesser », a-t-il conclu.
Au Nord-Kivu, la position des députés provinciaux était également la même à la Première ministre Suminwa : précéder à la levée de l’état de siège sans « condition », une mesure qui est en vigueur dans ces deux provinces depuis plus de 3 ans.
Rédaction