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    Réception de kits par une personne déplacée très vulnérable au site Kigonze à Bunia, Ituri. P© Janviette Isenge, septembre 2024

    La Fondation Vodacom redonne espoir, sourire et joie aux ménages déplacés ainsi qu’aux enfants en âge scolaire du site Kigonze, se trouvant en ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

    Vendredi 20 et samedi 21 septembre 2024, deux dates qui se suivent pour tout le monde, mais qui sont « mémorables » et « spéciales » pour des déplacés de guerre hébergés au site de Kigonze. Elles marquent la succession d’une série d’activités et d’actions.

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    La pose de la première pierre pour la construction de 10 salles de classe destinées aux enfants déplacés et la remise des fournitures scolaires à la même catégorie d’enfants. L’autre volet se résume à la cérémonie de lancement d’octroi d’une assurance de 500 kits de non-vivres (NFI) au profit de 500 ménages déplacés les plus vulnérables du site Kigonze et du projet Reconnexion familiale.

    L’éducation, une priorité

    « Nous remercions sincèrement la fondation Vodacom en répondant à nos besoins capitaux en construisant 10 salles d’urgence », s’est réjoui Loti Benoît, directeur de l’école Saint-Luc au site de Kigonze. Il n’a pas pu cacher sa joie. « Vraiment, nous sommes très contents, parce que ça arrive au bon moment. Nous en avions besoin ! »

    Image d’illustration au site de Kigonze à Bunia

    Des gestes qui, pour certains, peuvent être considérés comme simples et normaux, mais très significatifs pour cette catégorie de personnes déplacées très vulnérables. Elles sont généralement confrontées à de nombreux problèmes, parfois difficiles à gérer.

    « Nous avons beaucoup de difficultés. Les enfants étaient plus nombreux que notre capacité d’accueil », a confié le directeur Loti. Dans l’école sous sa direction, au moins 1168 élèves sont régulièrement inscrits, hormis ceux envoyés par leurs parents sans inscription.

    Avec 6 salles de classe, c’était pratiquement « insuffisantes de répondre aux besoins ». Bien que de nouvelles salles seront bientôt disponibles, tout n’est pas encore parfait. « Les enseignants sont là, mais qui va les payer ? Nous demandons aux gens de bonne volonté, aux partenaires de l’éducation de venir », a profité le directeur Loti pour faire passer son plaidoyer.

    De nombreux enfants déplacés ont du mal à reprendre le chemin de l’école. La rue est devenue, pour certains parmi eux, le principal milieu éducatif, mettant en péril leur avenir.

    Roliane Yulu, responsable de la Fondation Vodacom lors d’une interview au site de déplacés Kigonze à Bunia, Ituri. P© Janviette Isenge, septembre 2024

    « La fondation Vodacom est en train de militer pour que les enfants qui sont dans ce camp n’arrêtent pas d’aller à l’école. Nous pensons à leur avenir, nous pensons à l’avenir de la RDC », a déclaré Roliane Yulu, responsable de la Fondation Vodacom. Ce jour-là, des kits scolaires ont été remis à environ 1000 (mille) élèves du même site.

    Grâce à ces kits, ces enfants, hier malheureux, aujourd’hui souriants et confiants pour étudier comme les autres enfants non déplacés, avec des fournitures scolaires appropriées.

    « Notre objectif, c’est de contribuer au développement socio-économique des Congolais. C’est pour ça que, dans cette lutte, nous pensons à l’éducation… », a fait remarquer Madame Yulu.

    Campagne alerte rouge

    « Aujourd’hui, nous avons le plaisir de lancer la campagne Alerte rouge », a indiqué Roliane Yulu, responsable de la Fondation Vodacom, lors d’une cérémonie ce samedi 21 septembre au site Kigonze.

    Campagne Alerte rouge. P© DR, septembre 2024

    Alerte Rouge est une campagne pour venir en aide aux personnes vulnérables qui vivent des conditions inhumaines dans des camps de déplacés. Avant l’étape de la ville de Bunia en Ituri, le même programme a été lancé au Sud-Kivu et au Nord-Kivu. Toutes ces 3 provinces de l’Est de la République démocratique du Congo ont quasiment une histoire commune : bousculées par l’insécurité.

    Cette campagne se fonde sur deux grands axes, l’un complétant l’autre dans une certaine mesure. Mais l’idée reste la même, celle de parvenir à répondre aux besoins urgents, définis par la fondation Vodacom.

    « Le premier, c’est le programme de reconnexion de famille. Nous avons remis un numéro : le 1494 à la Croix-Rouge. Au cas où ils ont besoin d’assistance, ils peuvent appeler la Croix-Rouge, et elle viendra les secourir », explique Mme Yulu.

    Des déplacés participants à la cérémonie au site Kigonze Bunia, Ituri. P© DR, Septembre 2024

    « Le second, poursuit-elle, c’est le programme pour la continuité scolaire des enfants. Nous avons lancé les travaux de construction de cours d’urgence pour les enfants. Nous leur avons remis des kits scolaires. Et aujourd’hui, nous avons remis des kits de survie aux familles. C’est vraiment pour leur permettre d’avoir un endroit assez décent pour dormir… Nous espérons vraiment que cela va leur aider, parce qu’ils sont ici de manière temporaire. »

    Les kits ménagers sont destinés à mille bénéficiaires. Ce samedi, d’abord, 500 ont été remis sous la satisfaction générale, a constaté buniaactualite.cd. Les 500 autres vont suivre lors d’une prochaine étape.

    Depuis 2018, de nombreuses familles se sont déplacées pour la ville de Bunia. Plus de 5 ans après, de nombreuses parmi elles, si pas la majorité encore, se retrouvent toujours cantonnées dans différents camps. Avec des aides temporaires et sporadiques, il n’est toujours pas facile à ces vulnérables de survivre. La vie devient un combat quotidien, pas facile à mener.

    Au regard de cette situation, la fondation Vodacom a pensé aussi à amener une réponse différente et efficace à long terme.

    « L’autre action, c’est l’autonomisation », indique cette figure importante qui patronne la fondation Vodacom.

    Réception de kits ménagers

    « Nous allons installer un atelier de couture dans ce camp qui va permettre que les parents soient autonomes. Et d’autres activités », a-t-elle souligné. Pour ce qui est de l’atelier de couture, il va servir plus ou moins 200 personnes déplacées. 100 dans la vacation matinale et les 100 autres après-midi.

    À l’en croire, il y a encore d’autres programmes pour autonomiser bien plus de personnes vulnérables, principalement les déplacés. Kigonze est une étape, d’autres camps de déplacés pourraient éventuellement suivre dans les prochains jours.

    Outre l’assistance reçue, ces déplacés ont mené des plaidoyers pour d’autres questions fondamentales, dont le besoin de forage d’eau, l’aménagement de latrines décentes… « Nous allons réfléchir là-dessus », a promis Madame Yulu.

    Au regard de ces besoins et d’autres, la fondation Vodacom dit rester ouverte pour recevoir les apports d’autres personnes de bonne volonté ou des organisations en vue de répondre d’une façon bien plus efficace aux besoins de ces personnes nécessiteuses.

    « Nous lançons un appel à tous les bailleurs de fonds, et même à la population », a-t-elle lancé.

    L’Ituri est l’une des provinces de la RDC où près de 2 millions de personnes vivent en état déplacement, loin de leurs milieux de vie naturelle suite à l’insécurité quasi permanente. Les besoins humanitaires, proportionnellement à cette problématique, devient aussi de plus en plus importante.

    Pour cette campagne, la Fondation Vodacom finance, FHI360 organise tous les autres partenaires qui vont organiser les écoles et la Croix-Rouge s’occupe de la construction.

    David Ramazani

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