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    Dans le cadre de l’appui à la stabilisation, la MONUSCO a d’abord offert quatre containeurs, puis financé pour près de 47,000 dollars américains les travaux d’aménagement desdits containeurs, leur équipement en matériels (dictaphones, ordinateurs, tables, chaises, imprimantes, onduleurs, panneaux solaires, etc.). La Sous-station de la RTNC/Beni pouvait de nouveau donner de la voix, à la grande satisfaction des centaines de milliers d’habitants de la ville, mais surtout, de son personnel « condamné au chômage technique pendant 5 ans ».

    Au départ, il s’agissait de financer un projet (à impact rapide (QIP), destiné à remettre sur les ondes la sous-station de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), réduite au silence depuis 2019, faute de locaux et de moyens logistiques, note une dépêche de la Monusco Beni.

    « Les conditions de travail ont changé et nous produisons beaucoup des informations. Ici nous sommes très bien. Auparavant, d’autres matériels étaient gardés à la résidence de notre chef. Mais avec les conditions actuelles tous nos matériels sont ici », déclarait Nelson Kyawede, technicien à la RTNC / Beni, un mois après la reprise des programmes.

    Des propos confirmés par John Mathe, le responsable administratif de la RTNC / Beni :

    « Il y a vraiment un grand changement. Nous émettons maintenant avec toute assurance ; en cas de coupure de courant, nous utilisons l’énergie solaire dotée par la MONUSCO. Nous avons maintenant un bureau avec deux studios radio et télévision stable et les émissions sont stables aussi ».

    Pour la MONUSCO, ce projet avait aussi pour but de favoriser le pluralisme de l’information, et la lutte contre l’information. Mais plus encore : la RTNC/Beni sert aujourd’hui d’espace d’expression populaire et de sensibilisation des populations à diverses problématiques.

    C’est le cas de l’émission « Échos de la personne handicapée », qui se distingue en offrant un espace d’expression aux personnes vivant avec handicap dans une région où celles-ci sont souvent marginalisées. Chaque mardi, de 9h à 10h, l’émission sensibilise en langues locales (Swahili ou Kinande), cette couche sociale et leur permet de mieux connaître leurs droits.

    Jean-Bosco Kambere, est le coordonnateur du syndicat local des personnes handicapées et initiateur de l’émission ; il explique :

    « Cette émission vise à faire entendre la voix des personnes handicapées, à défendre leurs droits et à mettre en avant leurs talents, car elles subissent souvent des discriminations et sont écartées des programmes socio-économiques. Grâce à ces émissions, un changement est perceptible : il y a une meilleure compréhension du handicap, et des personnes handicapées ont même été candidates aux dernières élections. »

    Alain Katungo est une personne vivant avec handicap ; il témoigne de l’impact que cette émission a eu dans sa vie :

    « Cette émission m’a beaucoup aidé. Avant, je me sentais désespéré, mais les thèmes abordés m’ont redonné espoir. Aujourd’hui, je suis commerçant ».

    Celui qui affirme que sa vie a changé grâce à l’émission « Echos de la personne handicapée », invite les personnes en situation de handicap à ne pas se laisser gagner par le défaitisme. Mais aussi, à écouter cette émission qui leur propose des voies et perspectives pour valoriser les droits et la dignité des personnes vivant avec handicap :

    « Je suis né normal, mais, c’est à l’âge de 16 ans que je suis devenu handicapé. J’ai connu un problème au niveau de mon pied, ce qui m’a plongé dans le désespoir, vu mon âge et surtout que je commençais à utiliser des béquilles jusqu’aujourd’hui, à 24 ans. C’est en écoutant cette émission que j’ai demandé à mes parents de me donner une petite somme d’argent pour mon auto-prise en charge. Et aujourd’hui, je vis de mon métier », conclut Alain Katungo, tout fier de sa réussite.

    Avec le service de l’information publique de la Monusco Beni

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