Officiellement, la nouvelle année scolaire 2024-2025 est censée débuter ce lundi 02 septembre 2024 sur l’ensemble du territoire national. À Beni, ville du Nord-Kivu, cette rentrée se déroule sur fond de grève ?
Samedi 31 août 2024, soit 48 h avant la rentrée officielle, une réunion des enseignants du territoire de Béni dans la commune d’Oicha a débouché sur une décision marquante : l’annonce d’une grève générale.
Des enseignants, principalement ceux affiliés aux SYECO et SYNECAT, sont mécontents des conditions de travail et de vie qu’ils traversent. Par conséquent, ils exigent une augmentation salariale significative ainsi qu’une amélioration des conditions de vie.
Les grévistes ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la Mutuelle de santé professionnelle (MSP), demandant l’arrêt immédiat et la restitution des frais déduits de leurs salaires. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « gestion injuste des contributions à la MSP ».
Le mouvement de protestation est sérieux, avec des menaces de boycott de la rentrée scolaire prévue pour le 2 septembre 2024 si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Les enseignants ont souligné une disparité préoccupante entre les conditions des enseignants de Beni et celles de leurs collègues à Kinshasa, la capitale. Ils affirment que cette inégalité constitue une forme de discrimination régionale qui doit être corrigée pour assurer une équité au sein du système éducatif.
La situation reste tendue et l’issue du conflit est incertaine. Les autorités éducatives et gouvernementales devront intervenir rapidement pour trouver une solution acceptable afin d’éviter un impact négatif sur le début de l’année scolaire et sur les conditions de travail des enseignants.
Pour ce premier jour de la rentrée, difficile de dire si le respect du mot d’ordre est total, surtout que la rentrée a toujours été généralement timide. Dans l’entre-temps, au-delà de cette menace de grève, l’insécurité dans cette région de Beni constitue un autre problème préoccupant.
Jacob Botombe