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    La sixième édition de l’Expo-Beton a été clôturée ce samedi 03 décembre 2022 au Palais de la Nation à Kinshasa, capitale congolaise, par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

    Cette édition consacrée aux sénateurs aux côtés de quelques experts, a traité les questions profondes d’urbanisation de la ville province de Kinshasa sur plusieurs plans, dont l’infrastructure, finance, administration ainsi que démographie.

    Selon les organisateurs, la ville province de Kinshasa, devrait devenir la plus peuplée d’Afrique d’ici 2050 et elle devrait se préparer à ce défi.

    « Une ville, une capitale, un statut de province et un siège des institutions. Une juxtaposition ou superposition qui ne permet pas sa bonne gestion. Des bouchons désastreux qui se vivent au quotidien dû non seulement à l’incivisme des conducteurs mais également aux infrastructures qui ne répondent pas à sa croissance démographique », souligne Jean Bamanisa Saidi, président du comité d’organisation de ce salon d’investisseurs.

    Ces affirmations sont soutenues par plusieurs sénateurs, Experts et voir les administratifs. Certains estiment que la passivité dans la mise en application de plan d’aménagement serait la cause primordiale de cette situation qui se vit à Kinshasa.

    « Le plan d’aménagement reste inopérant, des bouchons monstres. Les plans d’aménagement ne sont pas mis en exergue. Kinshasa dispose de moyens suffisants pour réhabiliter la ville, mais rien n’est fait sur ce point », lance le sénateur Ilunga Civuila de la commission Relation avec les institutions et Entités Territoriales Décentralisées.

    Le Causus des élus de Kinshasa a, de leur côté, estimé qu’il faut « renouveler » les routes urbaines et Kinshasa.

    « Kinshasa doit revêtir sa robe d’antan, Il faut vite arrêté cet état de chose, un spectacle déshonorant qu’offre Kinshasa au quotidien. A cela se mêlent les vendeurs à la criée, des débits des boissons, des églises de réveil spécialistes de la pollution sonore diffusée à la longueur de la journée. Des vendeurs occasionnels occupent à leurs risques et périls les trottoirs. Donnez à l’institution municipale ses lettres de noblesse. La commune doit reconquérir ses prérogatives en sa qualité d’entité la plus proche des citoyens », ajoute le Causus.

    Les sénateurs ont soulevé également les questions de la proximité entre les entreprises et la population, les questions d’accès à l’eau potable, électricité, soins de santé par la population Kinoise, les problèmes de chômage des jeunes, de Kuluna dans la ville doivent être pris en compte.

    Le sénateur Rubuye a même rappellé la responsabilité de l’état de mettre en place des micro-entreprises et favoriser l’entrepreneuriat de la jeunesse
    « il faut créer une classe moyenne de jeûnes kinois », dit-il.

    « Chaque année des milliers de jeunes deviennent des diplômés, que faisons-nous de ces jeunes, comment les utilisons-nous ? L’aide étrangère ne résout pas l’entièreté de problème que nous avons, nous devons compter sur nos propres forces », a ajouté le Banquier Jean N’sele Ekofo.

    Sur le plan des infrastructures routières, les experts de la CNPR de leur côté estiment qu’aucune route n’a jamais été construite depuis le départ des Belges pendant que la population Kinoise s’accroît d’une façon inquiétante.

    La population a sensiblement augmenté passant de 300 mille en 1960 à plus au moins 16 millions d’habitants à nos jours. Kinshasa compte plus de 600 véhicules mais la Ville n’a pas de parkings publics au lieu de stationnement devant des conducteurs moins formés sur les codes de la route . À cela s’ajoute la situation de Wewa ( Taximen motos) avec un nombre incalculable de motos dans la ville de Kinshasa.

    Le représentant des conducteurs de son côté sollicite l’amélioration des conditions de vie des agents de l’ordre qui se donnent souvent à la tracasserie des conducteurs. Ce comportement perturbe également la circulation routière .

    Pendant 3 jours, les participants ont ressorti des solutions nécessaires pour un « Kinshasa Propre et Urbanisé d’ici 2050 » et capable de faire face à cette forte croissance démographique.

    Différemment aux autres éditions précédentes, cette sixième ( 6éme ) salon Expo-Beton a été marquée par la présence du président de la République, du premier ministre et quelques membres du gouvernement Congolais qui ont traité, ensemble avec les participants, cette question importante pour l’avenir pays.

    Marcus Jean Loika

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