La société civile coordination provinciale de l’Ituri se félicite du premier jour de sa série de journées ville morte décrétée sur l’étendue de la province de l’Ituri et parle d’une « réussite ».
Une « réussite » justifiée par les activités socio-économiques qui ont tourné en ralenti ce mercredi, 18 janvier 2023 dans plusieurs coins de la province de l’Ituri et au chef-lieu, sur appel de cette structure citoyenne d’observer 3 journées en mémoire des victimes des atrocités depuis le début de l’année 2023.
À Bunia par exemple, des boutiques, stations services sont restées fermées pour la plupart, au-delà d’un marché central très timide.
Lossa Dhekana, son coordonnateur rappelle « que ce qui se passe en Ituri n’épargne personne, même pas les non originaires », d’où il appelle toutes les couches à respecter ce mot d’ordre pour les deux jours restants.
Pour lui, les actions comme celles-là (ville morte) peuvent pousser l’état congolais à agir vite pour la cause de l’Ituri.
Par rapport aux militaires FARDC visibles ce mercredi aux coins chauds de la ville, Lossa tacle l’état de siège et l’invite à déployer ces éléments loyalistes pour aller combattre les ennemis qui tuent des civils.
“ Nous avons vu le déploiement des FARDC dans la ville comme jamais vu. On nous a toujours dit qui’l n’y a pas des militaires en Ituri, ceux-là sont venus d’où ? Nous avons besoin de voir ces militaires là où on tue les gens ”, a-t-il déclaré lors de l’évaluation du premier jour de cette journée ville morte.
Menaçant de sceller les portes qui n’ouvriront pas, aux premières heures de ce mercredi, le maire de la ville était vu en train de sensibiliser la population au marché central à ne pas respecter cette journée. Une action qui malheureusement n’a pas eu gain de cause car les activités sont restées paraylisées toute la journée.
Tard aux environs de 17h, heure locale, des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) deployés aux coins chauds y étaient encore.
Débutée ce mercredi, cette série de journées villes mortes ira jusqu’au vendredi prochain, selon l’appel de ces forces vives.
Rédaction