Les différents syndicats des enseignants de Butembo, en province du Nord-Kivu, notamment la Force Syndicale Nationale (FOSYNAT) et la Confédération Démocratique du Travail (CDT), ont clairement exprimé leur opposition à la rentrée scolaire 2024-2025 prévue en septembre. Ils posent des préalables.
Ils conditionnent la reprise des cours par la concrétisation des promesses gouvernementales et à la mise en œuvre intégrale des accords signés. Parmi les principales revendications, la FOSYNAT Nord-Kivu II exige notamment que le salaire de l’enseignant le moins gradé soit porté à 500 dollars américains.
Michael Lukoo Batundi, président provincial de ce syndicat, a déclaré : « Si le gouvernement pouvait garantir un salaire minimum de 500 dollars, cela assurerait une rentrée scolaire apaisée. Malheureusement, nous craignons que seules les écoles privées puissent ouvrir leurs portes dans de bonnes conditions. »
La CDT partage ce point de vue. Son président provincial, Moïse Ndungo, souligne que les enseignants ne peuvent accepter de reprendre le travail tant que leurs conditions de vie ne seront pas améliorées.
« Le salaire actuel est insuffisant pour vivre décemment. Le gouvernement doit enfin honorer ses engagements », a-t-il insisté. Lors de la clôture des assises de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical, le 16 mars 2024 à Bibwa, dans la commune de la N’sele, les deux parties ont aligné sept actions prioritaires à mener pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants.
Parmi ces actions, il y a par exemple l’augmentation salariale, la mécanisation et le réajustement de la prime de la gratuité des enseignants du primaire dans le secteur public, le paiement des grades transposés, le paiement des enseignants non payés du secondaire et des bureaux gestionnaires, etc.
Providence Birugho