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    À Mambasa, l’un des territoires de la province de l’Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo, la nouvelle société civile congolaise lance la récolte des signatures, à travers une pétition, pour demander aux autorités « d’officialiser » et « soutenir » les « Wazalendo » qui, selon elle, combattent aux côtés des FARDC.

    Cette pétition ira du 18 juillet au 18 août 2023. La nouvelle société civile congolaise motive sa demande par les récentes interventions de ces « Wazalendo » aux côtés des FARDC lors, notamment, de la libération de plus de 20 otages au 30 juin, l’affrontement entre ces miliciens et les rebelles ADF le 14 juillet, etc.

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    Attendu que la situation sécuritaire de Mambasa, particulièrement dans la chefferie de Babila Bakwanza va du mal au pire », met en avant plan John Vuleveryo, responsable de cette structure, invitant la population à signer cette pétition.

    « Ça ne se passe pas comme ça ! »

    Pour l’armée congolaise, ça ne se passe pas comme ça. Le seul moyen de combattre à côté de l’armée est d’être militaire et pour l’être c’est d’y adhérer.

    Pour ce qui est de « détenteurs illégaux d’armes », ils doivent adhérer au P-DDRCS pour déposer les armes avant l’éventuelle intégration « volontaire » et « individuelle », indique le porte-parole des FARDC en Ituri. Tout recrutement doit aussi tenir compte des « critères », insiste-t-il.

    Le Lieutenant Jules Ngongo rappelle que les « Wazalendo », n’ont en aucun cas combattu aux côtés de FARDC en Ituri et n’ont jamais libéré des otages, contrairement à la version de la nouvelle société civile congolaise.

    Des gens qui ont tué hier, veulent devenir aujourd’hui des donneurs de leçons ?” s’interroge cet officier de l’armée congolaise.

    À nos confrères de rtr, une radio émettant à Beni, des otages ont affirmé « qu’ils étaient libérés par les FARDC et non les Wazalendo ».

    Pour favoriser le climat de paix, le Lieutenant Ngongo qui décourage la procédure de la nouvelle société civile congolaise, invite ces miliciens à «cesser de s’attaquer » à la population et aux FARDC.

    Le territoire de Mambasa fait face à l’activisme des rebelles ADF ces dernières années. Au-delà de cette présence d’un mouvement rebelle étranger, plusieurs branches d’autres groupes armés locaux et des bandits armés sont également signalés. Les « Wazalendo » se sont fait connaître récemment, dans une région dominée par des miliciens Maï-Maï de « tout bord ».

    David Ramazani

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