Le présumé chef de Bande du Mouvement opérationnel de défense, monsieur Ahmed Umur Mawa connu sous le nom Mao de Chine, arrêté récemment à Aru, a été fusillé la nuit de ce vendredi 24 Février 2023, lorsqu’il voulait s’évader du cachot de l’auditorat Militaire d’Aru. Une version qui suscite plusieurs questionnements.
Informé de la situation, l’acteur politique Sylvain Agenorwoth dénonce cet acte et exige des enquêtes sérieuses pour établir le fait qui a conduit à son meurtre.
Pour M. Sylvain, Mao de Chine constituait une source sur la prétendue création de ce mouvement insurrectionnel en gestation à Aru en connivence avec les sujets ougandais et soudanais, et méritait une haute protection des services de sécurité.
« Nous ne comprenons pas pourquoi on n’a pas su le protégé jusqu’à ce qu’il comparaisse devant la justice pour qu’il donne les informations qu’il faut ? » s’interroge-t-il.
Il souhaite d’envisager de saisir le gouvernement pour son implication dans cette affaire d’autant plusque le fameux Mawa devrait aussi donner des informations sur les fraudes douanières et d’autres crimes économiques qui handicapent l’Ituri .
De son côté, l’acteur politique Luc Malembe exige tout d’abord l’arrestation des éléments des forces de l’ordre commis à la garde dudit cachot cette nuit là.
Comme Agenorwoth, monsieur Malembe insiste aussi des enquêtes minutieuses.
“ Pour la tenue d’une bonne enquête, j’exige l’arrestation immédiate de tous les gardiens et autres responsables de cette maison pénitentiaire ainsi que l’expertise d’un médecin légiste et une autopsie du corps ”, souhaite-t-il dans un message partagé sur les réseaux sociaux.
Pour ce cadre du parti politique ECIDé en Ituri, Umur Mawa a été tué sur ordre venu de quelque part et il n’était pas question d’évasion.
“ Le détenu avait faim et il a sollicité d’aller acheter quelques choses à manger et à boire dans une boutique voisine. Les gardiens du cachot ont accepté et l’ont accompagné. C’est sur le chemin de retour que les mêmes gardiens du cachot ont ouvert le feu visiblement suite à des ordres vénus de quelques part ”, indique-t-il.
Jusqu’à son assassinat, Umur Mawa Ahmed dit Mao de Chine a été plusieurs fois arrêté dans des histoires louches, mais il arrivait toujours à s’échapper.
A l’heure actuelle, les autorités hiérarchiques supervisant le cachot de l’auditorat militaire d’Aru
ou encore des sources administratives ou politiques de l’état de siège ne se sont pas encore officiellement exprimées sur les circonstances ayant entouré la mort de ce présumé chef rebelle.
Marcus Jean Loika