Contre toute attente, les rebelles du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus par le Rwanda ont dans l’après-midi de ce vendredi 28 juin, pris le contrôle de cité stratégique de Kanyabayonga, en cheval entre les territoires de Rutshuru et de Lubero en province du Nord-Kivu.
Après la prise de Kimaka et Miriki qui exposent la localité de Kayna, ces rebelles sont entrés dans la commune rurale de Kanyabayonga, après près de trois semaines des affrontements avec les Forces armées de la République démocratique du Congo et les patriotes Wazalendo, qui ont opté pour un « repli stratégique » laissant l’entité à la merci des supplétifs de l’armée Rwandaise.
Avec cette chute, les rebelles frappent fortement à la porte du territoire de Lubero, au lendemain d’une présence dans le Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, devenant ainsi le quatrième de six territoires du Nord-Kivu embêté par une présence d’une armée étrangère.
La situation dégénère de plus en plus sur terrain. Depuis un bon moment maintenant, les Forces armées de la République démocratique du Congo et les resistants patriotes Wazalendo ne se contentent que de la défensive, face à une rebellion qui ne cesse de prendre du terrain, accentuant la crise humanitaire des populations, souvent contraintes de se déplacer vers des milieux sous contrôle de l’armée loyaliste.
La Première ministre Judith Suminwa a pourtant été claire dans son allocution jeudi devant les déplacés de guerre : « « . Elle a reconnu qu’il est nécessaire de mettre en place des stratégies qui permettront aux FARDC de défendre et de repousser les rebelles de leurs positions et pour ce faire, « Ce que nous devons faire, c’est combattre ».
Depuis décembre 2023, les troupes de la SADC engagées dans la Samidrc (Mission de la SADC en RDC, Ndlr) affluent le sol congolais. Récemment, ils ont révélé être huit mille hommes sur le terrain, en train de se préparer pour la guerre. Cette force est dotée d’une mission offensive, lui permettant de faire la guerre pour imposer le retour de la paix.
La Samidrc continue de perdre des hommes. Dans un récent communiqué, les troupes Sud-africaines ont reconnu avoir perdu deux hommes dans des bombes larguées par les rebelles du M23, aux côtés de vingt autres blessés.
Guerschom Mohammed GM