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    À Butembo, comme dans de nombreuses régions du monde, les filles sont confrontées à de multiples obstacles qui limitent leur insertion socio-économique. 

    Malgré les progrès réalisés, l’accès à l’éducation et à l’emploi ainsi que les normes culturelles constituent de sérieux freins à leur épanouissement.

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    Abordé en marge de la Journée internationale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre de chaque année, Muhindo Kasondoli, assistant d’enseignement dans le domaine des sciences de l’homme et de la société et celui des sciences juridiques, politiques et administratives de l’Université officielle de Ruwenzori (UOR), Butembo fait savoir qu’outre l’accès difficile à l’éducation et le mythe culturel, les filles connaissent un retard dans l’usage de nouvelles technologies de l’information et de la communication.

    « D’abord, le problème d’accès à l’éducation. Quand bien même elles ont accédé aux études, pour certaines aujourd’hui, elles ont aussi problème d’accès à l’emploi. Effectivement, c’est ce qui fait que la plupart ne soient pas insérées socio-économiquement. Il y a aussi le problème lié à la coutume même et un problème de la mentalité. Aussi, avec la nouvelle technologie, elles ont encore un retard dans ce domaine-là. Les applications qu’elles maitrisent davantage sont celles qui ne les aident pas à s’insérer dans le monde professionnel », a-t-il fait savoir.

    Pour remédier à cette situation, Muhindo Kasondoli, spécialiste en genre, propose plusieurs pistes, entre autres le bannissement de la distinction entre le travail destiné aux filles et celui destiné aux garçons dans la famille. Il responsabilise également la société pour réviser certaines coutumes jugées défavorables aux femmes.

    « Ça devrait être vraiment une journée d’interpellation, non pas seulement à l’endroit des jeunes filles, mais aussi à l’endroit de tout le monde. Même nous, les hommes, nous devons nous impliquer, en commençant par l’éducation de base dans nos familles respectives, pour éduquer nos petites filles à se prendre en charge. Nous devons voir comment repartir également les tâches au sein des ménages et ne pas catégoriser exclusivement les tâches domestiques selon que l’on est garçon ou fille. Mais aussi revenir sur nos coutumes et essayer de refondre certaines habitudes, je crois que la tendance va changer », a-t-il souhaité.

    Cette journée, rappelons-le, a été instituée par les Nations unies pour montrer les inégalités auxquelles sont confrontées les filles et à promouvoir l’égalité de sexe.

    Providence Birugho

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