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    À Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au moins 40 responsables des confessions religieuses ont été réunis du 15 au 17 octobre afin de bénéficier d’un renforcement des capacités au sujet de la lutte contre le VIH. Ils sont ainsi appelés à jouer un rôle important contre ce fléau mondial.

    Avec une charge virale d’au moins 5 % de la population ituriene qui reste infectée de cette maladie, la thématique de la lutte anti-VIH reste opportune au milieu d’une situation sanitaire ponctuée par la pandémie du Covid-19 ou même l’épidémie du M-pox.

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    Le professeur Kahwa, recteur de l’université anglicane du Congo à Bunia, coorganisateur dudit atelier, renseigne que l’objectif était non seulement d’outiller les serviteurs de Dieu en la matière, mais aussi de les amener à lutter efficacement pour la réduction de la charge virale de cette maladie en encourageant les personnes vivant avec le VIH à un traitement responsable.

    « Il y a longtemps que les leaders religieux ont oublié certaines choses, en tant que serviteur de Dieu et leader d’opinion. Lutter contre cette maladie devrait faire partie intégrante de leur mission », a-t-il dit.

    À lui de poursuivre : « Dieu a tout fait pour notre bonheur. La végétation, source de certains médicaments, est l’œuvre de Ses mains. Les leaders religieux ne peuvent pas continuer à prétendre que la prière seule peut guérir le VIH. Ce serait quelque chose de sous-estimer la puissance du Dieu Créateur ».

    Dans la communauté, les PVV sont très souvent victimes de stigmatisations ou de discriminations. Une des sous-thématiques abordées. Réagissant à ce sujet, le Sheik Fikiri, s’exprimant au nom des participants, a indiqué qu’il s’agit d’une négativité de pensée qui devrait prendre fin.

    « Le VIH est une maladie comme toute autre. Les personnes atteintes ne devraient pas faire l’objet de stigmatisation. C’est une négativité de pensée qui devrait s’arrêter. Nous espérons que d’ici peu des médicaments efficaces seront découverts pour éradiquer cette maladie, et ça n’a aucun sens de considérer les PVV comme étant des personnes subissant une punition divine, comme certains se disent dans la communauté par manque d’information », a-t-il déclaré.

    Madame Igice Kangudjimana, chargée de communication du Conseil national des religions pour la paix, s’est dit satisfaite de l’engagement des leaders religieux dans la sensibilisation au VIH et aux violences basées sur le genre. « Cet engagement dans la sensibilisation pour la lutte contre le VIH avec les leaders religieux va nous permettre d’éliminer la stigmatisation, de réduire la charge virale et d’accroître la couverture santé pour tous par la prise des antirétroviraux tout en construisant des communautés de compassion », s’est-elle exprimée.

    Signifions que cet atelier de formation sur les intersections entre le VIH, le genre et les épidémies de varioles simiennes a été organisé par le Conseil œcuménique des églises avec le soutien de UNAIDS-PERFAR Faith initiatives and collaboration en collaboration avec l’université anglicane du Congo.

    Joel Wells

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