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    Vue aerienne du camp de l’hopital général de Bunia qui abrite les déplacés en provenance de Djugu
    Photo/ Luc Malembe
    Le service de la protection civile qui administre le camp des déplacés de Djugu situé dans la concession de l’hôpital général de Bunia dénonce des cas de violences sexuelles dans ce site.
    « Dans la nuit du 20 au 21 mars, un homme de 37 ans a été appréhendé entrain de violer une fille de 10 ans dans une tente. Il a été appréhendé et mis aux arrêts par les éléments de la police commis à la garde du site. Le deuxième cas s’est déroulé non loin du camp, un homme de 25 ans a violé une fille de 14ans. Lui aussi est aux arrêts » a affirmé Moise Ubimo Upoki, coordonnateur adjoint de ce service qui s’entretenait avec buniaactualite.com

    Pour sa part, l’ONG « League Anti-Sida », LASI en sigle qui coordonne les activités de ce site plaide pour son électrification pour lutter contre le noir qui occasionne des cas de vol et de viol.
    « Nous avons demandé et obtenu du ministre national de l’énergie l’autorisation de raccordement gratuit du courant de la Sokimo dans le camp. Maintenant il nous faut des câbles, des ampoules et autres accessoires. Nous poursuivons le plaidoyer auprès d’autres partenaires » a expliqué le Pasteur Ignace Bingi, coordonnateur de cette organisation.

    Il a ajouté que depuis le 04 février, date de l’arrivée des premiers déplacés en provenance de Djugu, 8 cas de décès ont été enregistrés par sa structure, causés par des maladies comme le paludisme et les infections respiratoires.
    « Les déplacés tombent souvent malades suite aux mauvaises conditions d’hébergement. Ils n’ont pas assez de bâches ni de couvertures. Certains dorment dehors et à même le sol sous des intempéries, surtout en cette période pluvieuse qui a commencé. Dans cette condition, les enfants et les femmes enceintes sont les plus exposés » a poursuivi monsieur Bingi.

    Plus de 40.000 déplacés arrivés dans la ville de Bunia ont fui les violences communautaires dans leur territoire de Djugu où des centaines de personnes ont été tuées à l’arme blanche et leurs cases incendiées.

    L’armée qui note une accalmie dans plusieurs villages, le retour timide des déplacés et la reprise des activités économiques, a lancé mardi un ultimatum aux assaillants, les appelant à cesser les tueries sous peine d’une attaque « foudroyante » avant d’inviter tous les déplacés et autres refugies qui avaient fui vers l’Ouganda, de revenir dans leurs localités pour poursuivre les activités de champs.

    La Rédaction

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