La rentrée scolaire 2024-2025 a été effective à Butembo, au Nord-Kivu, ce lundi 2 septembre 2024, mais son démarrage a été marqué par des disparités selon le type d’établissement.
Dans les écoles publiques et conventionnées, la rentrée s’est faite dans un climat de timidité lié aux revendications des syndicats d’enseignants. Si certains établissements ont ouvert leurs portes, la présence des enseignants était souvent limitée ou marquée par un certain désengagement. À l’école primaire d’application Vungi, une école conventionnée protestante, par exemple, les enseignants ont repris le chemin de l’école, mais principalement pour des formalités administratives.
À l’école primaire Tsaka-Tsaka, une école conventionnée catholique, seuls les administratifs se sont mobilisés pour encadrer les écoliers. Les professionnels de la craie, bien que présents, n’ont été là que comme des observateurs en attendant des nouvelles orientations de leurs delegués syndicaux pour reprendre les cours.
Situation similaire dans les écoles officielles, où les enseignants se sont présentés par simple formalité pour sauver leurs postes, ont-ils laissé entendre.
En revanche, les écoles privées ont connu une rentrée plus classique, avec des cours dispensés normalement. Les responsables de ces établissements ont toutefois signalé quelques absences d’élèves et un manque de fournitures scolaires chez certains.
Les parents d’élèves inscrits dans les écoles privées se sont réjouis de cette reprise des cours. Ils ont encouragé les enseignants à assurer un suivi rigoureux du calendrier scolaire. Cependant, le souhait d’une gratuité effective de l’enseignement, prônée par le Chef de l’État, reste une préoccupation majeure pour tous les acteurs de l’éducation, même ceux dans le secteur privé.
Les syndicats d’enseignants qui réclament la mise en œuvre des accords de Bibwa ont menacé de boycotter la rentrée. Leurs revendications, si elles ne sont pas satisfaites, pourraient continuer à perturber le bon déroulement de l’année scolaire.
Providence Birugho