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    Dans une requête adressée au président de la commission électorale nationale indépendante CENI, les députés nationaux François Dhedda et Fidèle Lokana Bahati affirment avoir constaté que les chiffres contenus dans le projet de loi portant répartition des sièges adopté par le gouvernement lors du dernier conseil des ministres « sont biaisés par rapport aux données réelles ».

    Les deux élus de la circonscription électorale de Djugu regrettent que les données chiffrées de certaines entités ont connu de hausses vertigineuses, pendant que d’autres sont en baisse inexplicable par rapport aux chiffres de 2018.

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    Ils en veulent pour preuve : la chefferie de Bahema Nord passe de 75.697 en 2018 à 127.146 en 2023.

    La même situation s’observe, à les en croire, dans les chefferies de Bahema Baguru, Bahema Banywagi et Mambisa qui sont allées respectivement de 26.721, 29.699 et 43.497 en 2018 à 60.663, 54.504 et 78.972 enrôlés en 2023.

    D’après le même document signé par les deux élus du peuple auquel buniaactualite.cd a accédé, le nombre de personnes enrôlées a connu une « décroissance exponentielle inexpliquable » notamment dans le secteur de Walendu Pitsi qui chute de 111.388 en 2018 à 30.785 en 2023 alors que le nombre y attendu était de 130.000 personnes.
    Le secteur de Walendu Tatsi baisse de 41.135 enrôlés en 2018 à 37.961 enrôlés en 2023. Le secteur de Walendu Djatsi descend de 70.945 enrôlés en 2018 à 70.544 enrôlés en 2013.

    Une situation qui s’observe également dans la chefferie de Bahema Badjere qui chute de 34.892 enrôlés en 2018 à 19.202 enrôlés en 2023.

    De tout ce qui précède, « nous recommandons à la CENI de corriger en toute urgence les erreurs commises, sans sentiment, en publiant les données reflétant la réalité provenant des centres d’inscription de chaque entité » écrivent les deux députés élu de l’Ituri.

    Des erreurs reconnues d’après une source ayant requis l’anonymat au sein de la CENI Bunia, sans donner plus de précisions.

    Un fichier électoral également décrié par les principaux partis politiques de l’opposition qui ont même organisé une marche le 20 mai dernier, ainsi qu’un sit-in devant le siège de la centrale électorale en vue d’obtenir le consensus autour de toutes les questions entourant le processus électoral en cours.

    La Rédaction

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