Dans son dernier rapport adressé le 16 décembre 2022 au conseil de sécurité de l’ONU, le groupe d’experts sur la RDC pointe du doigt le rôle de l’armée congolaise dans l’exploitation de l’or en province de l’Ituri, ceci en violation des codes minier et militaire.
“ Le groupe d’experts a également recueilli des informations sur des accords conclus entre des éléments FARDC et certaines sociétés minières privées gérées par des étrangers, notamment à Nizi et à Bwanga ”, peut-on lire dans ce rapport qui relate qu’en octobre 2022, des éléments de la 32e région militaire des FARDC étaient en poste sur le site minier semi-industriel de Luba à 2km du centre de Nizi, près de la rivière Kpatakpata.
“ Selon les autorités minières et des membres de la société civile basés à Nizi, ces éléments FARDC protégeaient les intérêts d’acteurs étrangers travaillant avec la coopérative minière de l’Ituri au Congo et taxaient les chercheurs d’or locaux ”, ajoutent ces experts onusiens.
D’après ce document dont buniaactualite.cd a consulté une copie, les Forces loyalistes congolaises et les différents groupes de milices « prélevaient conjointement des taxes » aux postes de contrôle routier, des allégations rejetées par le gouverneur militaire de cette province placée sous état de siège, qui a démenti l’existence d’une telle collaboration.
Plusieurs autres acteurs politiques et sociaux de cette partie du Nord-est de la RDC ont toujours accusé des animateurs de l’état de siège de se préoccuper plus de la recherche de l’or que de sécuriser les civils.
L’acteur politique Luc Malembe a dénoncé en décembre de l’année dernière, l’implication des militaires de la garde Républicaine dans l’exploitation d’un gisement d’or à Niania dans le territoire de Mambasa, une affaire « scandaleuse » qui, d’après lui, impliquait également le gouverneur militaire, le lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama ainsi que des membres de la famille biologique du président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La Rédaction